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L’interdiction de Barbie en Algérie suscite la polémique

Le film Barbie n’est plus disponible dans les rares salles de cinéma en activité en Algérie. Le film, qui a été diffusé durant trois semaines, a été discrètement retiré, rattrapé par la polémique qui l’entoure dans le monde arabe.

Le film, l’un des plus grands succès du cinéma mondial, n’est plus à l’affiche à Ibn Khaldoun ou au centre commercial Garden City qui vient de lancer de nouvelles salles de cinéma ultramodernes.

L’interdiction de Barbie, qui n’a fait l’objet d’aucun communiqué officiel, ne passe pas en Algérie. Des cinéastes comme Sofia Djama ont dénoncé la censure.

Interdiction de Barbie en Algérie : Sofia Djama lâche sa colère

« Par cette censure, le ministère de la Culture algérien promeut la culture du piratage ! La honte ! », a dénoncé la réalisatrice du film « Les Bienheureux » et militante féministe.

Sofia Djama a ensuite lâché sa colère dans une vidéo postée sur Facebook. « La censure, c’est l’expression de la répression ! De l’infantilisation de la société !  Cette censure, en l’occurrence, a été réclamée par des réactionnaires, des bigots, des populistes, des intégristes », a-t-elle lancé, furieuse.

L’actrice Adila Bendimerad, qui continue de collectionner les succès avec son film La Dernière Reine, a réagi aussi pour dénoncer l’interdiction de Barbie en Algérie.

Interdiction de Barbie en Algérie : « Les barbus ont gagné » 

« Je suis Barbie », a écrit celle qui interprète avec brio la reine Zaphira dans La Dernière Reine, un film qui a été projeté dans plusieurs pays (France, Suisse, Espagne) et qui est à l’affiche au multiplexe de Garden City à Chéraga (Alger).

Le journaliste et écrivain Kamel Daoud a dénoncé lui aussi la censure dont est victime le film Barbie en Algérie. Pour lui, ce sont les barbus, c’est-à-dire les islamistes, qui ont gagné contre Barbie. « Le film interdit dans les salles de cinéma algériennes. En Algérie : barbus contre Barbie. Et les barbus gagnent », a écrit Kamel Daoud sur le réseau social X (ex-Twitter).

Le journaliste Arezki Ait Larbi a exprimé son étonnement après l’interdiction de Barbie en Algérie. « On a interdit le film “Barbie” au motif qu’il serait “incompatible avec nos valeurs”.  Par contre, le livre “Mein Kampf” (d’un éditeur égyptien en arabe) d’Adolf Hitler, l’inspirateur de l’autre Barbie (Klaus) est en vente libre dans plusieurs librairies d’Alger », a-t-il écrit sur Facebook.

Sorti en salles le 19 juillet en France, le 21 juillet aux États-Unis et à la même période en Algérie, le film Barbie est un succès planétaire.

Accusé de faire la promotion de l’homosexualité dans le monde arabe, le film qui a dépassé le milliard de dollars au box office dans le monde, n’en fait pourtant pas allusion. « Ce sont des poupées, donc il n’y a pas d’orientation sexuelle », a déclaré l’actrice Margot Robbie qui interprète la célèbre poupée.

Réalisé par Greta Gerwig, le film est interprété par l’actrice Margot Robbie dans le rôle de Barbie et Ryan Gosling dans le rôle de Ken. Vivant dans l’idyllique Barbieland, Barbie est obligée de se rendre dans le monde réel.

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