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Marches en soutien à la Palestine en Algérie : le FFS réclame la fin des restrictions

Marches en soutien à la Palestine en Algérie : le FFS réclame la fin des restrictions

Les réactions en Algérie à la guerre que livre Israël aux Palestiniens depuis deux semaines se poursuivent. Au lendemain des marches populaires en soutien aux habitants de Gaza qui sont soumis aux bombardements israéliens depuis les attaques du Hamas samedi 7 octobre, le FFS a tenu un conseil national ordinaire ce vendredi 20 octobre.

Une réunion consacrée au conflit israélo-palestinien, aux marches en soutien aux Palestiniens jeudi à travers le pays et à la situation politique en Algérie.

Dans son discours, le premier secrétaire Youcef Aouchiche a dénoncé avec la « plus grande fermeté ces crimes contre l’humanité commis en toute impunité, et sous le regard complice des occidentaux, contre des populations civiles. »

Pour Youcef Aouchiche, le « mythe d’un Occident porteur des valeurs de libertés, de justice et de respect des droits de l’Homme finit de se briser à Gaza. » Il explique que c’est la guerre en cours en Ukraine depuis février 2022 qui a ouvert la voie à la « remise en cause de l’hégémonie occidentale, l’alignement inconditionnel des puissances anglo-saxonnes, et leurs vassaux européens, sur l’État théocratique, suprématiste et raciste d’Israël acte leur effondrement moral et politique et ne manquera pas d’accélérer l’avènement d’un monde multipolaire. »

Youcef Aouchiche estime que les « manifestations de colère et d’indignation contre les massacres commis à Gaza par l’occupant sioniste qui se déroulent dans plusieurs capitales du monde révèlent l’extraordinaire décalage – en particulier dans les pays arabes qui ont noué une alliance avec l’entité sioniste -, entre les peuples et leurs dirigeants. »

Le chef du FFS s’est ensuite attaqué aux pays arabes ayant normalisé leurs relations avec Israël sans aucune contrepartie pour le peuple palestinien.

« La responsabilité historique des dirigeants arabes est plus que jamais engagée. L’avènement d’un État Palestinien souverain avec les frontières de 1967 et Al Qods comme capitale ne peut être soumis à des marchandages honteux et indignes », a estimé Youcef Aouchiche en rappelant que pour le FFS, la question palestinienne est une « question de décolonisation ».

« Le combat du peuple palestinien pour ses droits nationaux est un combat aussi juste et légitime que celui du peuple algérien contre le colonialisme français », a-t-il ajouté.

Marches de soutiens aux Palestiniens en Algérie : le FFS demande la fin des restrictions 

« Déplacer cette lutte politique sur un terrain confessionnel, celle d’une « guerre de religion ou de civilisation », c’est faire le jeu de l’ « entité sioniste » et se priver de précieux soutiens de pays non-musulmans, révoltés par la sauvagerie du gouvernement Netanyahu », met-il en garde.

Le patron du FFS fait ensuite un lien avec la situation politique en Algérie. D’abord, il a salué l’extraordinaire maturité des Algériens après les manifestations de jeudi qui constituent, selon lui, un « désaveu à ces revanchards qui, à l’intérieur et à l’extérieur, cherchent à exploiter cette situation pour replonger le pays dans la décennie noire. »

Pour le patron du FFS, le « calme et la dignité qui ont marqué ces manifestations historiques prouvent s’il en est besoin que notre jeunesse est parfaitement consciente des enjeux géopolitiques et des menaces qui ciblent notre pays », et il est « grand temps de lui permettre de s’organiser et se mobiliser, loin de toute forme d’embrigadement, pour renforcer le front patriotique et contribuer par le travail au développement économique du pays. »

Youcef Aouchiche demande la « réhabilitation des partis politiques, la levée des dispositifs juridiques anticonstitutionnels, restrictifs des libertés politiques, syndicales et associatives », restent en « définitive, le bouclier le plus sûr pour combattre et isoler les groupuscules extrémistes, islamistes radicaux ou séparatistes identitaires, ennemis de la Nation. »

Il ajoute que la restauration des rapports de confiance entre les Algériens et leurs institutions ne « pourra se réaliser que par une démarche d’ouverture vis-à-vis de la société et l’implication des partis et des différentes forces vives de la nation sur les questions fondamentales, aussi bien au plan international que sur les problématiques et les questions  nationales  qui nécessite des consensus et une démarche commune. »

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