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Niger : la Cédéao valide un projet d’intervention militaire

Niger : la Cédéao valide un projet d’intervention militaire

Nouvelle escalade au Niger, deux semaines après le coup d’État militaire qui a écarté du pouvoir le président élu Mohamed Bazoum, avec la décision de la Cédéao d’acter une intervention militaire pour chasser les putschistes.

Après avoir dit mardi 8 août qu’elle privilégiait la solution diplomatique à la force, la Cédéao montre à nouveau ses muscles.

Le bloc ouest africain a acté jeudi lors d’un sommet extraordinaire à Abuja au Nigéria le projet d’une intervention militaire au Niger. Il a annoncé le déploiement d’une « force en attente » pour chasser les putschistes et rétablir le président nigérien Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Aucun détail n’a été fourni sur cette force, sa composition et le nombre de soldats qui y seront engagés.

Le président ivoirien Alassane Ouattara dont le pays fait partie de la Cédéao a même dit que l’opération militaire au Niger était imminente en affirmant qu’elle aura lieu « dans les plus brefs délais ».

Les chefs d’état-majors des armées de 15 pays de la Cédéao vont se réunir samedi pour étudier les options d’une intervention militaire au Niger et les soumettre aux chefs d’Etats du bloc ouest africain.

Niger : la France soutient les décisions de la Cédéao

Sans tenir compte de la position de l’Algérie qui partage 1.000 km de frontières terrestres avec le Niger, la Cédéao affirme sa détermination à utiliser la force au Niger, après la fin, dimanche 6 août de l’ultimatum d’une semaine qu’elle a fixé aux putschistes pour libérer Mohamed Bazoum et le réinstaller dans son poste de président de la République. 

La Cédéao a semblé faire machine arrière sur la question de l’intervention militaire, avant de revenir à la charge ce vendredi.

Pour cela, elle a reçu le soutien de la France, qui dispose de 1.500 militaires déployés au Niger. Paris a apporté « son plein soutien à l’ensemble des conclusions » du sommet de la Cédéao, apportant ainsi son appui à l’utilisation de la force pour chasser les putschistes.

La Russie a exprimé son opposition à une intervention au Niger, estimant qu’une telle opération pourrait conduire à une guerre prolongée dans ce pays et une « forte déstabilisation de la situation dans l’ensemble de la région du Sahara et du Sahel ».

L’Algérie a déjà mis en garde contre les conséquences d’une intervention militaire au Niger sur ce pays ainsi que tout le Sahel.

Ce vendredi, l’ONU et l’Union africaine ont dénoncé les conditions « inhumaines » de la détention du président Mohamed Bazoum. 

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