L’Algérie va attribuer une allocation chômage aux primo-demandeurs d’emploi inscrits auprès des services de l’Agence nationale de l’emploi. Instituée dans la Loi de finances 2022, cette mesure attend la promulgation des textes d’application pour son entrée en vigueur. En attendant, on sait un peu plus sur qui va en bénéficier.
Instituée dans le cadre de la Loi de finance 2022, l’allocation chômage, entrera en vigueur dans « les plus brefs délais » et sera versée aux chômeurs âgés entre 19 et 40 ans, a déclaré dimanche 9 janvier, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa.
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« Les moyens financiers ont été débloqués et un travail a été fait au niveau des agences de l’emploi, au niveau local et national« , a affirmé le ministre dans une déclaration à la Chaîne III de la Radio nationale, sans fixer de délai précis pour l’entrée en vigueur de cette allocation, qui a été décidée par le président Abdelmadjid Tebboune.
Youcef Cherfa, qui précise que « la tranche d’âge des sans-emplois bénéficiaires de cette allocation a été fixée de 19 à 40 ans« , souligne que « le mode de distribution est en cours de préparation« .
Les chômeurs du sud privilégiés
Pour rappel, cette mesure vise à assurer un présalaire et représente « une garantie aux chômeurs jusqu’à l’obtention d’un poste de travail« , a affirmé vendredi 26 novembre le président Abdelmadjid Tebboune.
« L’allocation chômage sera proche du SNMG (le salaire national minimum garanti), selon les régions », avait également fait savoir le président Tebboune.
Interrogé à ce sujet, Abdelouahab Benzaim, sénateur FLN, a pour sa part précisé que la mise en place et l’entrée en vigueur de cette allocation « seront fixées par voie réglementaire« . Il a ajouté que les montants seraient de l’ordre de « 14.000 DA pour les chômeurs du sud, 12.000 DA pour les chômeurs des Hauts-Plateaux, et 10.000 DA pour les chômeurs des régions du nord« , a indiqué le sénateur.
Ces disparités entre régions seraient justifiées, selon Abdelouahab Benzaim par deux facteurs : les offres d’emplois, qui sont principalement concentrés dans le nord du pays, et le coût de la vie, qui diffère dans les différentes régions du pays.
« Dans le sud, il n y a pas autant de travail que dans le nord. Particulièrement dans la capitale, à Alger, un jeune peut trouver du travail. Il y a des entreprises et des organismes. Ce qui n’est pas le cas dans le sud. De plus, la vie dans le sud demande des moyens importants« , a soutenu le sénateur Abdelouahab Benzaim.
Selon le Parti des travailleurs, l’Algérie compte deux millions de chômeurs.
