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Omicron en Algérie : que faut-il faire pour se protéger ?

Omicron en Algérie : que faut-il faire pour se protéger ?

Le Dr Lyes Merabet appelle les Algériens à respecter les mesures barrières et à se vacciner contre le Covid-19, après la découverte du premier cas du nouveau variant Omicron en Algérie.

L’Institut Pasteur d’Algérie a annoncé, ce mardi 14 décembre, la détection du premier cas du variant Omicron en Algérie. C’était prévisible, selon vous ?

Effectivement. Même le DG de l’Institut Pasteur d’Algérie, Dr Fawzi Derrar, l’avait prévu et signalé. Tant qu’il y a des échanges commerciaux et tant que la circulation entre les pays continue, il y a toujours le risque de voir se diffuser les variants.

Ça devait arriver. Bien qu’on l’ait mal fait, je pense qu’il faudrait faire sérieusement le travail d’enquêtes épidémiologiques autour du cas avéré et les sujets contacts.

Faire dans la traçabilité par rapport au sujet contact, essayer de comprendre comment s’est arrivé et à quel niveau se trouve la source et éventuellement circonscrire rapidement et au mieux le milieu où pourrait se déclarer d’autres cas…Mais ce n’est pas une fatalité.

On dit que le variant Omicron est très contagieux mais pas aussi dangereux que le Delta. Un motif pour se rassurer ?

Les études réalisées démontrent que Omicron est un variant qui a cette faculté de se propager plus rapidement par rapport au Delta, mais sur le plan médical il n’est pas plus grave. Jusqu’à présent, ce qu’on a retrouvé c’est plus de cas modérés à légers. Il y a une tendance de contamination chez les jeunes sujets.

Quelles sont les mesures à prendre pour éviter une propagation de Omicron en Algérie ? Que faut-il faire pour se protéger ? 

Il s’agit de revenir à une démarche basique mais essentielle, rappeler l’intérêt des mesures barrières qui ne sont pas du tout respectées.

Il y a lieu de rappeler également l’importance du respect des protocoles de santé dans les différents secteurs et activités. Et bien entendu se vacciner.

Je ne peux encore une fois qu’appeler à reconsidérer la démarche de la vaccination qui reste très faible, en sensibilisant et en communiquant mais aussi inciter la population à se rendre dans les centres de vaccination pour se protéger et bénéficier de cette vaccination. Jusqu’à présent, ce n’est pas le cas et la tendance est toujours à la baisse en termes d’afflux de la population.

Donc, pas d’inquiétude particulière à se faire par rapport à l’arrivée de ce nouveau variant ?

On doit toujours être inquiet dans ce genre de situations sanitaires. Il y a des imprévus et les situations peuvent évoluer rapidement vers le pire. On a vu ce qu’a causé la 3e vague comme décès et des milliers de cas contaminés.

Et même si l’on parle de cas modérés à légers, il y a quand même pas mal d’argent qui va être dépensé en médicaments et en oxygène…

Il y a aussi des répercussions sur le plan économique et social. Il faut garder à l’esprit qu’on sera peut-être contraint de revenir aux mesures draconiennes qui vont limiter les déplacements de la population et l’arrêt de certaines activités.       

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