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Onze personnes décapitées dans une attaque en Libye

Onze personnes décapitées dans une attaque en Libye

Au moins neuf combattants et deux civils ont été décapités mercredi en Libye dans une attaque contre une position des forces loyales à l’homme fort de l’Est Khalifa Haftar, a indiqué à l’AFP un porte-parole de cette force.

Celle-ci a eu lieu à l’aube dans la région de Joufra, à quelque 500 km au sud de Tripoli. Elle n’a pas été revendiquée, mais le colonel Ahmed al-Mesmari, porte-parole de l’Armée nationale libyenne (ANL), l’a attribuée à l’organisation Etat islamique (EI).

L’ANL s’était emparée début juin de cette région qui compte notamment une base militaire aérienne.

La base était occupée par les Brigades de défense de Benghazi (BDB), une coalition de combattants opposés à Khalifa Haftar, dont des islamistes chassés de la ville de Benghazi (est).

L’EI, chassé de son fief de Syrte (nord) en décembre 2016, reste actif en Libye, en particulier dans le sud et l’est du pays, selon des analystes et des sources militaires. Mais depuis, le groupe jihadiste n’a toutefois revendiqué quasiment aucune attaque en Libye.

Les forces loyales au maréchal Khalifa Haftar accusent pêle-mêle leurs rivaux de « terroristes ». Elles attribuent régulièrement les attaques les visant à l’EI.

Haftar avait annoncé début juillet « la libération totale » de la ville de Benghazi, trois ans après avoir lancé une opération militaire pour reprendre ce bastion de la révolution libyenne de 2011, tombé aux mains des jihadistes.

Mais des affrontements continuent à opposer les deux camps autour des quartiers de Soug al-Hout et al-Sabri, dans le centre de la ville.

La Libye est déchirée par des conflits entre milices et deux autorités se disputent le pouvoir dans le pays: d’un côté, le gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, de l’autre, une autorité qui exerce son pouvoir dans l’est du pays avec le soutien du maréchal Haftar.

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