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Opérationnel, le nouveau CNES compte s’appuyer sur la diaspora

Opérationnel, le nouveau CNES compte s’appuyer sur la diaspora

Le nouveau CNES, reconfiguré suite à sa constitutionnalisation, est opérationnel. Considéré comme le think tank de l’Etat, il compte s’appuyer sur des compétences locales et des membres de la diaspora algérienne.

Ses 200 membres ont été installés ce mardi 28 septembre par le président de la République Abdelmadjid Tebboune.

Le chef de l’Etat compte beaucoup sur cette institution dans l’accompagnement, le suivi et l’évaluation des réformes en cours et il a tenu à être présent à l’assemblée générale d’installation de son installation. « Le CNESE a un rôle extrême à jouer », a dit Abdelmadjid Tebboune dans son discours.

Sans changer de vocation, le CNES s’occupera, en plus de ses missions initiales, des questions environnementales et devient le Conseil national économique, social et environnemental. D’organe de réflexion sur les questions économiques et sociales, le CNESE a désormais des missions élargies et plus concrètes, explicitées dans le décret de sa mise en place.

Placé auprès du président de la République, le CNESE se présente comme le « conseiller du gouvernement » et un « think Tank au profit du développement national ».

« Parmi les missions essentielles du Conseil, l’évaluation des politiques publiques et l’élaboration d’études et de rapports en lien avec les questions de prospective et de les présenter au gouvernement, en sa qualité de conseiller de celui-ci », a résumé son président Réda Tyr, dans son intervention.

Parmi ses nouvelles missions, la médiation et l’intermédiation dans les conflits sociaux. Il est aussi chargé du rôle de médiateur entre le gouvernement et les opérateurs économiques, constituant une sorte de « cellule de veille pour le suivi de la mise en œuvre du plan de relance économique ».

Le chef de l’Etat a insisté sur cette tâche de suivi de l’application des recommandations de la conférence tenue en août 2020.

Grande nouveauté aussi : le conseil peut auditionner les ministres dans le « but d’étayer ses analyses ». Il peut également être saisi par les citoyens ou les opérateurs économiques, à travers respectivement les représentants de la société civile et du patronat qui siègent en son sein.

Le spectre de représentation est en effet élargi pour concerner les syndicats, le patronat et les différentes catégories de la société civile.

Au diapason de la nouvelle économie

Se mettant au diapason des questions de l’heure, le CNESE compte un nouveau paradigme dans ses statuts, orienté vers la nouvelle économie (économie verte, économie circulaire, capital humain, économie numérique, économie de la connaissance). L’action du conseil est fondée sur le triptyque croissance économique-répartition équitable des richesses-préservation des actifs environnementaux.

Le nouveau CNESE est composé de 200 membres dont 38 % de femmes (76) et 89 % d’universitaires (178). Le souci de la représentation de toutes les régions du pays a été également pris en compte avec 22 représentants pour les wilayas du sud et 26 pour les Hauts-Plateaux.

Les jeunes sont également représentés (16 % des membres ont moins de 40 ans), mais aussi les plus âgés. 58 membres, soit 29 %, ont plus de 60 ans.

« Il s’agit d’un taux naturel, considérant que le Conseil a besoin de gens dont l’expérience peut lui être utile dans la réalisation de ses différentes missions », indique une note explicative élaborée par le CNESE.

Aussitôt installé, celui-ci s’attèlera à la mise en place de « bases de données modernes », qui « aideront à l’évaluation des grands dossiers, particulièrement ceux du marché informel, des subventions et des réformes structurelles de l’économie nationale », a indiqué M. Tyr.

Dans son discours devant les walis, samedi 25 septembre, le président Tebboune avait indiqué que le CNESE fera partie des commissions qui seront mises en place en 2022 pour la révision du système des subventions.

« Nous allons nous appuyer sur les énergies de la nation, y compris les membres de la communauté nationale établie à l’étranger et en utilisant efficacement les nouvelles technologies », a ajouté le président du CNESE.

La première illustration de cet engagement est la participation par visioconférence à cette première assemblée de deux éminents chercheurs algériens établis à l’étranger, les Pr M’hamed Lakrimi et Belkacem Habba.

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