search-form-close
Palestine – Israël : deux poids, deux mesures

Palestine – Israël : deux poids, deux mesures

CONTRIBUTION. Cela fait plus de 75 ans que les Palestiniens payent un prix inhumain face à une colonisation féroce de sionistes venus essentiellement d’Europe. Prétextant de l’antisémitisme génocidaire de la Seconde guerre mondiale, ils exécutèrent un plan tracé depuis bien longtemps.

Mais pourquoi la Palestine ? Il semblerait qu’un acte de propriété leur avait été délivré par Dieu lui-même et que de ce fait, ils étaient en droit de chasser les autochtones, qualifiés d’indus occupants qui, pourtant, y résidaient depuis la nuit des temps !

Après avoir interdit aux communautés juives de vivre sur leur territoire durant plusieurs siècles, les déplaçant en masse de pays en pays, les Européens, après la Shoah, finirent par trouver la solution définitive à leur problème.

En effet, ils encouragèrent le mouvement sioniste qui força la main à de nombreux juifs à accomplir l’Aliyah, cette légende du retour à la terre des « ancêtres » qui remonte à 2000 ans, pour accomplir « l’ascension spirituelle ».

Cet acte sacré de dévotion mêlé au sentiment d’échappement à l’antisémitisme européen, ne pouvait cependant se réaliser sans une préparation profane : terrorisme de l’Irgoun, intrigues politiques (déclaration de Balfour), accord entre les Nazis et l’agence juive en 1933 pour le transfert des citoyens juifs allemands vers la Palestine et finalement, la déclaration d’indépendance de l’État d’Israël  avec l’expulsion de 750.000 Palestiniens qui furent chassés de leur patrie, fuyant les massacres et les violences fanatiques des sionistes.

L’Occident moderne et laïc justifiait ce « remplacement » de population par la volonté du Dieu biblique ! Depuis lors, il s’est fait un devoir de soutenir cet État nouveau-né, quelle que soit sa politique envers les Palestiniens et les pays voisins.

L’Europe en particulier, avait probablement besoin de se racheter une conscience, culpabilisée par les pogroms dans ses heures sombres que certains mouvements politiques avaient organisés.

Mais voilà, l’État sioniste est lui-même raciste, impérialiste, et insatiable.

Impitoyable face à la résistance de la nation palestinienne, il utilisera tous les moyens de répression, pour l’humilier, l’effacer de l’histoire et briser sa volonté de survie. N’est-ce pas là, la définition du génocide ?

D’une arrogance extrême, soutenu aveuglément par les pouvoirs et les médias occidentaux, Israël se dit démocratique et de droit, exerçant sa souveraineté grâce à l’armée la plus morale du monde !

Dans les faits, cet État a parqué des millions de Palestiniens dans une prison à ciel ouvert et les a condamnés à subir toutes les avanies sadiques d’une paranoïa sans limites ; appliquant avec détermination et zèle son principe de guerre : « Lorsque la force ne peut plus, alors il faut encore plus de force ».

Cela se traduit par l’emprisonnement, dans des conditions effroyables, de dizaines de milliers d’hommes politiques, de milliers de femmes dont certaines ont accouché en cellule avec les mains menottés et de centaines d’enfants mineurs de 10 à 14 ans, sans faire sourcilier certaines ONG qui ont pignon sur rue et qui versent des larmes de crocodiles devant chaque acte de résistance mais qui ferment les yeux lorsque l’armée la plus morale bombarde les civils de Gaza. 

Ce dimanche 8 octobre 2023, un ancien ambassadeur d’Israël en France, a reconnu sur une chaine de télévision française, devant des journalistes pétrifiés, que le gouvernement israélien était fasciste et raciste et que les pourparlers avec des États arabes sur la normalisation se faisaient sur le dos des Palestiniens.

Palestine – Israël : Le « deux poids deux mesures » de l’Occident est devenu insupportable

C’était un moment de lucidité dans une ambiance de propagande pro-israélienne ininterrompue. Bien entendu, nous avions encore eu droit, naturellement, à l’inévitable rengaine du « Israël a le droit de se défendre », sous-entendu, il a le droit de bombarder les méchants Gazaouis pour les punir !

La résistance palestinienne qui vient de déclencher une opération militaire audacieuse en réponse aux tentatives de judaïsation de la Mosquée d’El Qods, de l’extension des colonisations et des provocations et exactions fomentés par les colons extrémistes contre les populations palestiniennes, s’est vue promptement qualifiée de terrorisme et à ce titre condamnée par « la communauté internationale ».

Qu’avaient-elles dénoncés par le passé, ces bonnes conscience, devant les multiples assassinats, tortures et emprisonnements de femmes, d’enfants, de paysans, de journalistes et de tant d’autres Palestiniens, jour après jour depuis des décennies ?

Qu’ont-ils fait en actes et à part quelques cris d’orfraie, et quelques larmes de crocodiles devant le terrorisme d’État appliqué à large échelle lors des massacres périodiques de Deir Yassin, de Kafr Kassem,  de Sabra et de Chatila et de tant d’autres encore ?

Que disent-ils devant cette volonté implacable de rayer l’identité d’un peuple opprimé et dispersé en tant que réfugié dans nombre de pays ?

Le monde assiste impassible, depuis des décennies, à ces injustices au mépris des dizaines de résolutions des Nations-unies qui ont été glissées sous le paillasson avec la complicité des donneurs de leçons droitdelhomistes, occupés à défendre les lubies de « minorités » dépravées, devenues par une opération du Saint Esprit, le repère morale de l’humanité.  

Le « deux poids deux mesures » de l’Occident est devenu insupportable. L’injustice qu’il érige en règle a fini par discréditer la démocratie, l’État de droit et les droits de l’homme, perçus dorénavant comme de simples prétextes pour mieux exploiter les peuples.

Il est temps pour cette « communauté internationale » de revoir sa copie.

Israël doit aujourd’hui être contraint, par les sanctions, l’embargo et l’arsenal punitif qui est appliqué avec diligence à tous ceux qui transgressent les lois internationales, à mettre en œuvre les résolutions de l’ONU permettant la création de l’État palestinien sur la base des frontières de 1967 avec El Qods comme capitale. 

Toute autre tergiversation ne pourra mener cette région qu’à une déflagration finale dont les retombées seront apocalyptiques pour tous !

*Président de Jil Jadid

  • Les derniers articles

close