Économie

Pétrole : le baril de Brent chute en dessous de 28 dollars

Le pétrole poursuit sa chute. Le cours du pétrole coté à New York a fini à son plus bas depuis février 2002, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en mai s’est établi à 19,87 dollars, en baisse de 24 cents ou 1,2%.

Le baril de Brent de la mer du Nord (référence pour le pétrole algérien) pour livraison en juin, référence à Londres a lui chuté de 6,5% ou 1,91 dollars, à 27,69 dollars.

Cette baisse s’explique notamment par une hausse spectaculaire des réserves de brut aux États-Unis et des prévisions de chute historique de la demande mondiale de pétrole, établies par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), ce mercredi.

Aux États-Unis, les réserves de brut ont flambé la semaine dernière, augmentant de 19,2 millions de barils par rapport à la semaine précédente, selon les agences. Les analystes envisageaient une hausse médiane de 12,7 millions de barils.

“Pour le marché, c’est une gigantesque gifle”, a commenté Phil Flynn de Price Futures Group, cité par Zonebourse.

“Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la consommation d’essence est deux fois moins importante que ce qu’elle devrait être à cette période de l’année, la cadence des raffineries s’effondre”, a-t-il continué.

“On peut comparer la dégringolade de la demande à une personne qui foncerait à 160 km/h avec sa voiture dans un mur en brique”,

“On peut comparer la dégringolade de la demande à une personne qui foncerait à 160 km/h avec sa voiture dans un mur en brique”, a décrit M. Flynn.

L’AIE prévoit une chute “historique” de la demande mondiale de pétrole de 9,3 millions de barils par jour durant l’année 2020. Cette chute « historique » ramènera la consommation mondiale à son niveau de 2012, autour de 90,6 mbj, estime l’agence basée à Paris, pointant la multiplication des mesures de confinement et des transports quasiment à l’arrêt sur l’ensemble du globe.

Dimanche, les producteurs de pétrole du groupe Opep+ ont trouvé un accord pour réduire leur production d’un peu moins de 10 millions de barils à partir de mai. Riyad et le président Donald Trump ont évoqué une baisse beaucoup plus importante qui avoisinerait 19,5 millions de barils par jour.

Les plus lus