Économie

Polémique sur la qualité des bijoux en or vendus en Algérie

Le président de l’Apoce, Mustapha Zebdi, a lâché une bombe en émettant des doutes sur la qualité de l’or vendu en Algérie, alors que les bijoux se vendent au prix fort, entre 9.000 et 12.000 dinars le gramme.

En effet, dans une publication sur Facebook, lundi, Mustapha Zebdi affirme que « 80 % de l’or qui circule dans le marché n’est pas conforme aux normes ».

Mustapha Zebdi annonce la création d’une « commission nationale pour la qualité de l’or » par son association.

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La principale mission de la commission nationale est de formuler des propositions à soumettre aux pouvoirs publics et de travailler pour garantir la qualité du précieux métal vendu aux Algériens, selon Mustapha Zebdi.

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Des représentants des artisans orfèvres et des commerçants bijoutiers feront partie de la commission, indique Mustapha Zebdi.

La commission nationale pour la qualité de l’or veillera à travailler avec les autorités notamment le ministère des Finances.

Un danger pour l’économie nationale

Mustapha Zebdi évoque aussi la création d’une cellule commune entre l’Apoce, et la direction de la qualité et de garantie relevant du ministère des Finances.

Le président de l’Apoce a rappelé qu’il y a entre 40 et 50 tonnes d’or consommées chaque année par les Algériens dont une grande partie est touchée par la triche.

« Cela constitue une nuisance et une menace pour l’économie du pays mais aussi pour les intérêts financiers des consommateurs », estime Zebdi.

La qualité de l’or 18 carats ou 750 millièmes doit comporter 75 % d’or, ce qui n’est pas toujours le cas en Algérie, selon le président de l’Apoce qui estime les pertes du consommateur à 10 000 dinars sur une parure de 20 grammes d’or.

Changer les lois et sensibiliser les acteurs

Dans une déclaration accordée à TSA ce jeudi 1er décembre, Mustapha Zebdi explique que la démarche de l’Apoce s’étale sur deux volets : la législation et la sensibilisation.

« Nous avons saisi l’APN pour changer l’article 358 de la loi des impôts qui dit qu’en cas de saisie d’or frelaté, il doit y avoir un retour au bijoutier. Ça encourage la fraude. On a saisi la direction générale des impôts et le ministère des Finances pour une séance de travail afin d’expliquer l’impact négatif sur le marché », ajoute le président de l’Apoce.

En ce qui concerne le deuxième volet, Mustapha Zebdi exhorte les artisans et les commerçants intègres à réagir. « Ce sont les victimes de cette concurrence déloyale. Ils finiront par se retrouver eux-mêmes en train de frauder. L’or se vend comme étant 18 carats tout en sachant que sa composition ne correspond pas à la norme de 750 millièmes », ajoute-t-il.

Le président de l’Apoce fait état de l’existence de moyens de contrôle tout en mettant en avant le rôle que doit jouer le consommateur qu’il qualifie de « maillon fort ».

Après avoir lâché sa bombe sur la qualité de l’or vendu en Algérie, Mustapha Zebdi dénonce une campagne de dénigrement dont est victime son organisation. Il accuse certains bijoutiers de diriger des pages Facebook pour s’attaquer à l’Apoce.

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