Politique

Pour le parti de Benflis, les « décisions économiques » obéissent aux « rapports de force des centres d’intérêt »

Le parti Talaiou El Houriyet de l’ex-chef du gouvernement, Ali Benflis, a estimé ce samedi 9 juin que les « décisions économiques » sont prises en fonction des rapports de force des centres d’intérêt, allusion à certaines mesures prises par l’Exécutif avant qu’elles ne soient remises en cause.

« Les décisions économiques sont prises en fonction des caprices et des enjeux sociopolitiques et de l’équilibre des pouvoirs entre les groupes d’intérêt », soutient Talaiou El Houriyet dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son bureau politique.

« L’improvisation et l’hésitation dans la prise de décisions, puis les remises en cause, sont toutes des tentatives contraires à une stratégie saine pour faire face à la crise », note le communiqué.

« Elles donnent l’impression de faire office de solutions de replâtrage, au hasard, ce qui renforce le sentiment de l’absence de stabilité dans la législation, un fardeau pour le climat des affaires et décourage les investisseurs potentiels », souligne-t-il.

« Les fluctuations dans la gestion du commerce extérieur, dans le secteur du montage automobile et le brouillard qui entoure la gestion des dossiers de foncier agricole et du foncier industriel sont autant de manifestations du conflit intense entre les groupes d’intérêts pour influencer la décision économique », soutient le parti de Benflis.

« La gestion de l’immédiateté et conjoncturelle du commerce extérieur est un indicateur de l’échec des mécanismes mis en place pour faire face à la crise », ajoute-t-il encore.

Dans le même ordre d’idée, il dénonce la « discrimination et la politique de deux poids deux mesures entre les opérateurs économiques locaux en fonction des degrés d’allégeance à l’autorité » et « condamne les blocages et les obstacles aux projets prometteurs d’investissement ».

Par ailleurs, il s’est dit « préoccupé » par  la « détérioration continue de l’image de notre pays à l’étranger, en particulier chez nos partenaires traditionnels et nos voisins et des forums régionaux dans le domaine des droits de l’Homme ».

Il se dit aussi « préoccupé » de ce que le système politique actuel, face à l’impasse politique et à la crise économique et sociale qui sévit dans le pays, continue de « gérer le statu quo et l’impasse, son seul souci étant les élections de 2019 ».

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