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Présidentielles 2024 en Algérie : Tebboune convoque le corps électoral

Présidentielles 2024 en Algérie : Tebboune convoque le corps électoral

Le compte à rebours pour l’élection présidentielle algérienne du 7 septembre prochain a commencé ce samedi 8 juin. Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a procédé à la convocation du corps électoral trois mois jour pour jour avant l’échéance, comme le stipule la Constitution.

"Le président de la République, monsieur Abdelmadjid Tebboune, a signé le décret présidentiel 182-24 du 2 dhou El hudja 1445, correspondant au 8 juin 2024, portant convocation du corps électoral pour la tenue des élections présidentielles anticipées le samedi 7 septembre 2024", annonce un communiqué de la Présidence de la République diffusé ce samedi à la mi-journée.

Le décret fixe aussi l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales à la période comprise entre le mercredi 12 et le jeudi 27 juin, ajoute la même source.

La convocation du corps électoral est une formalité constitutionnelle qui vaut aussi confirmation formelle de la tenue du scrutin le 7 septembre prochain, tel qu’annoncé le 21 mars dernier par le chef de l’État.

L’annonce a constitué une surprise sur la scène politique algérienne, le mandat actuel (de 5 ans) du président de la République ne s’achevant que fin décembre 2024.

Face aux spéculations qui ont suivi cet écourtement de son mandat de trois mois, le président Tebboune est sorti du silence le 30 mars, expliquant lors d’une rencontre avec la presse nationale que la décision est due à des considérations "purement techniques".

"Les raisons sont purement techniques et n’ont aucune incidence sur l’échéance ni sur son déroulement", a-t-il indiqué. Le chef de l’État a ajouté que  le mois de "décembre n’est pas la date officielle à laquelle nous organisons habituellement les élections en Algérie".

Le corps électoral convoqué, le compte à rebours est enclenché pour la présidentielle en Algérie

Pour Abdelmadjid Tebboune, le mois de septembre qui coïncide avec la fin des vacances d’été et le début de la rentrée sociale est « le moment propice pour la tenue de ce rendez-vous électoral", afin de permettre aux citoyens de voter.

"Le reste n’est que philosophie et conjectures", a-t-il évacué, qualifiant ceux qui spéculaient sur une crise institutionnelle de « personnes malades qui continueront à chercher à perturber la stabilité du pays en diffusant des rumeurs ».

À trois mois de l’élection, et alors que de nombreux partis politiques ont arrêté leur position vis-à-vis du scrutin, Abdelmadjid Tebboune n’a pas encore fait savoir s’il se portera ou pas candidat pour un second mandat. Néanmoins, avant même qu’il se prononce, le chef de l’État a reçu le soutien de plusieurs formations politiques, dont le mouvement El Bina de Abdelkader Bengrina, le RND et le FLN.

Du côté de l’opposition, le Parti des Travailleurs (PT), le Front des forces socialistes (FFS), le Mouvement de la Société pour la paix (MSP) et l’Union pour le changement et le progrès (UCP) ont décidé de présenter chacun son  propre candidat, Louisa Hanoune, Youcef Aouchiche, Abdelali Hassani Chérif et Zoubida Assoul, respectivement.

Jil Jadid de Djilali Sofiane n’a pas présenté de candidat à l’issue de la session de son conseil national tenue ce week-end, mais a appelé les citoyens à participer aux prochaines élections présidentielles en votant "chacun selon sa conscience et son choix".

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) devrait, sauf surprise, opter pour le boycott.

Les candidats ont désormais 40 jours pour déposer leurs candidatures au Conseil constitutionnel.

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