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Produits alimentaires : les prix de la viande rouge flambent

Produits alimentaires : les prix de la viande rouge flambent

Les prix des produits alimentaires ne cessent d’augmenter en Algérie. A quelques semaines du mois de Ramadan et après l’augmentation du prix des fruits et légumes et du poulet, c’est au tour des prix de la viande rouge de s’enflammer.

 

En effet, au cours de la semaine écoulée, le prix du kilogramme de viande bovine a augmenté de 400 DA tandis que celui de l’agneau a gagné 300 DA, a indiqué, lundi 31 janvier, l’Association de protection du consommateur (Apoce).

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Ce mardi 1er février, le prix affiché du kilogramme de mouton dans une boucherie de Chéraga dans l’ouest d’Alger est de 1600 DA. Pour ce qui est du prix du kilogramme de la viande bovine, il faut compter pas moins de 1900 DA pour la viande hachée, et 2200 DA pour un kilogramme d’entre-côtes.

 

Une augmentation jugée « inquiétante » par Mustapha Zebdi, président de l’association de protection du consommateur. « Nous avons constaté une hausse du prix de la viande. C’est un constat qui est inquiétant », a-t-il dit dans une déclaration à TSA.

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Pour M. Zebdi, cette hausse des prix est d’autant plus inquiétante à l’approche du mois de Ramadan. « Nous sommes à quelques semaines du mois de ramadan. La demande sur la viande rouge atteindra son maximum à cette période de l’année ».  Une fois encore, « les petites bourses seront mises à rudes épreuves », prévient-il.

 

Les raisons d’une flambée

 

Mohamed Taher Ramram, président de la Fédération nationale des producteurs de viande rouge, (propos repris par la page de l’Apoce), affirme que cette augmentation se « poursuivra les deux prochains mois ». Pour lui, elle est liée à la hausse des prix sur le marché de gros. Il affirme que le prix de gros du kilogramme de viande de mouton est passé de 1.180 Da à 1.400 Da tandis que celui de la viande de veau vendu auparavant à 1.320 DA est cédé à 1.500 DA.

 

M. Ramram justifie cette hausse du prix sur le marché de gros, entre autres, par le coût élevé des prix du fourrage. Un aliment utilisé par les éleveurs « qui a atteint les 7000 DA et qui n’est pas toujours disponible », selon lui.

 

M. Zebdi estime qu’ »il faut vérifier si les arguments avancés sont fiables au bien s’il s’agit d’arguments utilisés uniquement pour justifier une hausse injustifiable ».

 

Pour le président de l’Apoce, « s’il y a des frais supplémentaires, il faudrait qu’ils soient proportionnels à la hausse des prix pour le consommateur final »

« Nous observons qu’il y a une disproportionnalité entre les coûts supplémentaires et le prix de vente chez le consommateur », a-t-il déploré.

 

Comment freiner cette flambée? Va-t-elle se poursuivre? « Nous avons appris qu’il y avait des autorisations d’importation de veaux pour abattage ou engraissement. Nous souhaitons qu’il y ait une régulation du marché de la viande pour, au moins, stabiliser cette hausse afin qu’elle n’atteigne pas des niveaux supérieurs. Nous souhaitons que les professionnels de la filière, les opérateurs économiques ainsi que les ministères de l’Agriculture  et du Commerce interviennent et puissent répondre à cette défaillance », a lancé M. Zebdi.

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