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Quand les étrangers font la promotion du tourisme en Algérie

Quand les étrangers font la promotion du tourisme en Algérie

La promotion du tourisme en Algérie ne peut être réduite à de simples slogans. Cette économie, qui fait le bonheur et la richesse de nombreux pays, est malheureusement sous exploitée en Algérie.

On en vient presque à s’étonner que des étrangers fassent mieux que les Algériens dans la promotion de la destination Algérie.

Pourtant, l’Algérie ne laisse pas indifférente toute personne qui a eu l’occasion de la visiter.

« Impossible d’être en Algérie sans visiter les lieux magnifiques dont regorge ce pays. Mon épouse et moi avons adoré partir récemment à la découverte de Cherchell et de son port mythique. Quels autres endroits à découvrir me recommanderiez-vous ? ». C’est le message posté par Thomas Eckert, ambassadeur de l’Union européenne en Algérie le 21 février dernier sur son compte Twitter officiel.

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La réponse pourrait lui venir des employés de l’ambassade de Grande Bretagne en Algérie qui ont récemment séjourné à Djanet, à l’extrême sud du pays. Sur le compte officiel de l’ambassade on peut lire ce message posté le 23 février dernier : « Des vues incroyables du désert algérien. Une occasion extraordinaire pour explorer la riche et belle biodiversité de l’Algérie ».

Ou encore du globe-trotter qatari au plus de 12 000 abonnés sur Twitter, Khalid Al jaber, qui a sillonné l’Algérie du nord au sud, faisant à chacune de ses escales la promotion des différentes régions.

« Luxembourg de l’Afrique »

De passage ce mois de février à Médéa, il l’a surnommée le « Luxembourg de l’Afrique », regrettant presque que sa visite soit furtive. Il a partagé une vidéo sur un fond musical chaâbi.

En janvier dernier, Khalid Al jaber était dans la wilaya d’El Bayadh où il a pu découvrir une gravure rupestre vieille de 6 000 ans et qui représente un scorpion dont la sculpture à même la roche mesure 9 mètres de long et 2 mètres de largeur.

Cet amateur de motos a sillonné toutes les villes côtières algériennes. Un périple qu’il a clôturé avec une visite courte mais riche en émotion de la ville de Mostaganem où il a notamment visité le mausolée du poète Sidi Lakhdar Benkhlouf.

En tout, l’aventurier qatari aura visité 43 wilayas parmi lesquelles figure aussi la ville de Béjaia. Il a été tellement subjugué par la beauté de cette ville à l’histoire millénaire qu’il a eu ces mots en tamazight écrit en caractères arabes : كون زريغ اكا اذقيمغ اطاس ذي بجاية, ce qui traduit veut dire : « Si j’avais su, je serais resté encore plus longtemps. »

Le périple l’a mené jusqu’aux fins fond du Sahara algérien. A Taghit l’enchanteresse, Khalid Al jaber a participé à une campagne de nettoyage de ce site touristique où durant les festivités du Nouvel an, des touristes inconscients ont laissé des déchets.

Les médias étrangers font un travail remarquable pour promouvoir la destination algérienne à travers des reportages écrits accompagnés de photos d’illustration.

« Ravie de participer à la Une du nouveau GEO consacrée à un superbe pays, l’Algérie, avec un reportage sur les Touaregs du Tassili n’Ajjer, la perle du Sahara algérien ! », a écrit la journaliste Nora Schweitzer à l’occasion de la sortie en 2019 d’un numéro spécial dans le Magazine GEO, consacré au tourisme en Algérie : « la splendeur du Sahara se dévoile à nouveau », peut-on lire en une.

Ces étrangers se révèlent d’excellents ambassadeurs de la destination Algérie, ne manquant pas de vanter ses multiples charmes, la diversité de ses paysages.

Mais la beauté des paysages et les louanges des  diplomates occidentaux et autres étrangers qui visitent l’Algérie ne suffisent pas pour faire décoller un secteur créateur d’emplois et de richesses. Le gouvernement doit prendre de véritables mesures pour faciliter l’octroi des visas aux touristes, augmenter le nombre de vols, et faciliter l’investissement dans les infrastructures touristiques.

Dans un contexte de crise économique marqué par le recul des recettes en devises du pays, l’Algérie continue de cacher ses richesses touristiques, faute d’une vision économique claire et d’une politique touristique ambitieuse.

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