Économie

Rachat de Fertial par l’ETRHB Haddad : c’est le flou total

Le groupe ETRHB Haddad veut devenir actionnaire majoritaire de Fertial dont il détient 17%. Le groupe privé de BTP discute avec l’espagnol Villar Mir, pour le rachat de la totalité de ses parts (49%) dans l’entreprise de production d’engrais.

Le reste est partagé entre Asmidal (34%) et le groupe d’Ali Haddad (17%). “Pour le moment, rien n’est encore tranché, affirme une source proche du dossier. Les discussions sont au stade préliminaire et n’ont pas atteint la phase d’une éventuelle décision de l’État pour faire valoir son droit de préemption”.

Mais à Fertial, la nouvelle du rachat par le groupe de Haddad des actions de Villar Mir a mis le syndicat en alerte. La première alarme a été tirée par Smain Kouadria, député et ex-secrétaire général du syndicat d’El Hadjar, en publiant samedi 22 septembre sur sa page Facebook, un document du président du Conseil d’administration de Fertial Javier Gone del Cacho. Le document informe les membres du conseil d’administration de l’obtention par le groupe ETRHB Haddad d’une lettre du premier ministre portant sur la renonciation de l’État d’exercer son droit de préemption.

Ce lundi, le même Kouadria se félicite, toujours sur Facebook, de l’échec de la transaction, après l’annulation d’une réunion entre le groupe ETRHB et Villar Mir, suite à l’intervention de la présidence de la République qui a ordonné à Sonatrach, maison mère d’Asmidal, de faire prévaloir son droit de préemption.

Du coté du groupe ETRHB, de Villar Mir et de Sonatrach, aucune réaction pour le moment. “Fertial a été redressée depuis l’arrivée du groupe ETRHB dans son capital. Avant elle était déficitaire et son premier résultat bénéficiaire a été réalisé en 2017”, rappelle un proche du groupe privé.

Sur cette instruction du président de la République envoyée au PDG de Sonatrach lui enjoignant de faire valoir son droit de préemption dont parle Kouadria, M.Zadi affirme ne pas l’avoir entre les mains et qu’il a eu l’information auprès d’un député et de responsables de l’État. Il a aussi fait part d’assurances qu’il a reçues de la part de la Centrale syndicale qui lui aurait conseillé de calmer les choses car le dossier évolue en faveur des travailleurs.

Mais M.Zadi n’exclut pas de recourir à la manière forte si Ali Haddad s’empare des actions de Villar-Mir. Mais pourquoi les travailleurs sont contre cette transaction ? « On n’en veut pas du privé. Nous voulons que notre entreprise reste publique », explique le SG de la section syndicale.

Pour lui comme pour le député Kouadria, c’est Ahmed Ouyahia qui a donné sa bénédiction à la reprise par Ali Haddad des actions du groupe espagnol avant que Bouteflika, pour répondre aux doléances des travailleurs, n’intervienne pour annuler l’opération.

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