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Sahara occidental : l’Algérie dénonce des « actes de guerre » du Maroc

Sahara occidental : l’Algérie dénonce des « actes de guerre » du Maroc

L’Algérie dénonce à nouveau l’escalade de la tension au Sahara occidental, entretenue par le Maroc et remet sur la table la question de l’élargissement à la surveillance des droits de l’Homme de la mission de la Minurso.

« Les autorités marocaines violent quotidiennement les accords militaires signés par les deux parties au conflit, et endossés par le Conseil de sécurité », a déploré dans une déclaration ce dimanche à l’agence officielle APS, Amar Belani, envoyé spécial chargé du Sahara occidental et des pays du Maghreb au ministère algérien des Affaires étrangères.

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Cela au moment où, souligne-t-il, le Maroc déclare son « attachement présumé » au processus politique et leur « prétendu soutien » aux efforts des Nations Unies.

L’ambassadeur algérien parle d’ « actes de guerre » menés à l’est du mur de sable et d’ « assassinats extrajudiciaires ciblés, visant des civils, par l’utilisation de systèmes d’armes sophistiqués » en dehors des frontières du Maroc internationalement reconnues.

En novembre 2020, les forces d’occupation marocaines ont attaqué des civils dans la zone tampon de Guerguerat, provoquant le retrait du front Polisario de l’accord de cessez-le-feu de 1991. Une année plus tard, elles ont tué trois routiers algériens dans un bombardement de drone. Trois civils mauritaniens subiront le même sort en décembre.

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Outre cette escalade dangereuse, Amar Belani dénonce le durcissement « à l’extrême », de « la politique planifiée de  répression et de violations systématiques et massives des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés ».

Lesquelles violations ont été mises à nu par le dernier rapport de Human Rights Watch, rappelle le diplomate algérien qui estime que cette situation dramatique pose avec acuité la question de l’élargissement aux droits de l’Homme du mandat de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso).

Enfants soldats et conflit régional : des allégations brisées

Amar Belani rappelle d’ailleurs que le secrétaire général des Nations Unies « ne cesse d’appeler, mais en vain, dans tous ses rapports successifs qu’une surveillance indépendante, impartiale, complète et soutenue de la situation des droits de l’Homme est nécessaire pour assurer la protection des habitants du Sahara occidental ».

C’est dans le but de « bloquer l’envoi d’une mission d’établissement des faits dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine, et ne pas avoir à rendre compte des violations préméditées, planifiées, flagrantes et systématiques à l’encontre des citoyens sahraouis » que le Maroc demeure le seul État membre de l’Union africaine qui refuse de ratifier la Charte africaine des droits de l’Homme, et des peuples, analyse encore l’envoyé spécial.

Pour Amar Belani, le Maroc est « conscient de son bilan sinistre en la matière ». L’ambassadeur algérien conclut en soulignant que le SG de l’ONU a « brisé définitivement » les allégations marocaines quant à un prétendu conflit régional, tandis que son porte-parole « a enfoncé le clou, en démentant catégoriquement l’existence d’enfants soldats dans les camps sahraouis ».

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