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Sahara occidental : le chef de l’Africom contredit le Maroc

Nouveau revers pour le Maroc dans sa quête de la reconnaissance internationale de la souveraineté sur le Sahara occidental occupé. Cette fois, le désaveu est venu du commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom) qui a démenti catégoriquement ce vendredi la tenue de l’exercice militaire conjoint entre le Maroc et les États-Unis dans le Sahara occidental occupé, rapporte ce samedi le média étatique américain Voice of America, citant l’agence Associated Press.

« Je peux confirmer que ce n’est pas le cas », a affirmé le général Stephen Townsend, chef d’Africom, lors d’un point presse en clôture de l’« African Lion », plus grand exercice militaire d’Africom en Afrique, qui s’est déroulé ces deux dernières semaines au Maroc, en Tunisie et au Sénégal avec plus de 7.800 participants en provenance de neuf pays et de l’Otan.

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AP précise que le Maroc a effectué durant l’exercice certaines opérations aériennes près du Sahara occidental, non loin des camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, situées en Algérie. « Ces activités ont été parfaitement menées et convenues entre les deux armées », a cependant précisé le général marocain Mohammed Jamil.

Le Maroc avait initialement affirmé que l’exercice « African Lion » ayant débuté le 7 juin dernier inclurait le Sahara occidental occupé, rapporte Africa News. Le Premier ministre marocain Saad-Eddine El Othmani avait déclaré sur le réseau social Twitter avant le début de l’exercice que l’événement « marquait la consécration de la reconnaissance américaine du Sahara marocain ».

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« Un “feu de forêt du terrorisme” touchait un pan de l’Afrique »

Néanmoins, le gouvernement américain par le biais de son département de la Défense a très rapidement démenti l’information. « Les lieux d’exercice sont répartis principalement à travers le Maroc, de la base aérienne de Kenitra au nord au complexe d’entraînement jusqu’à Tan Tan et Guerir Labouhi au sud », a affirmé le Pentagone, cité par Asharq Al Awsat.

Par ailleurs, le général Townsend a mis en garde durant son point presse ce vendredi qu’un « feu de forêt de terrorisme » touchait un pan de l’Afrique et nécessitait l’attention de la communauté internationale.

« Je suis préoccupé par la situation sécuritaire dans une bande d’Afrique », de la région du Sahel à l’ouest à la Corne de l’Afrique, a affirmé le chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom). Le général Townsend a relevé notamment les attaques meurtrières perpétrées par des terroristes d’Al-Qaïda et de l’État islamique et d’al-Shabab. « Tous sont en marche », a-t-il soutenu.

Bien que les pays voisins africains viennent en aide aux gouvernements pour faire face à ces menaces, le général Stephen Townsend a estimé cependant que « tout cela ne semble pas suffisant pour arrêter ce que j’appelle … (le) feu de forêt du terrorisme qui balaie cette région ».

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