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Sommet arabe d’Alger : quel impact aura l’absence de MBS ?

L’absence du prince héritier d’Arabie Saoudite Mohamed Ben Salmane dit MBS aura-t-il un impact sur le sommet arabe d’Alger qui se tient le 1er et le 2 novembre prochain ?

Le niveau de représentation des pays arabes au sommet d’Alger se précise. Selon nos informations, à une semaine de sa tenue, 17 chefs d’Etat ont déjà confirmé leur participation, ce qui est considérable. Rares sont les sommets où tous les dirigeants des pays arabes se sont retrouvés sous le même toit.

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Hormis la Syrie, qui a choisi de renoncer à son retour au sein de la Ligue arabe à l’occasion du sommet d’Alger, pour ne pas aggraver les fractures, tous les pays de l’organisation panarabe seront représentés.

Certes, une première grosse défection vient d’être enregistrée avec la confirmation de la non-participation du prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salmane, pour raisons de santé. Le royaume a décidé de déléguer son ministre des Affaires étrangères.

Comme cela était attendu, l’émir du Koweït Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah ne viendra pas aussi pour les mêmes raisons. Il devrait être représenté par le prince héritier Mishal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah qui exerce “temporairement” certaines prérogatives de l’Émir depuis novembre 2021.

Aux dernières nouvelles, la participation du président égyptien Abdelfattah al Sissi et du roi du Maroc Mohamed VI est confirmée. Le président du Liban Michel Aoun ne pourra pas participer à ce sommet parce que son mandat à la tête du pays expire le 31 octobre prochain. Le Liban, qui est confronté à une grave crise économique, pourrait se retrouver sans président après cette date.

La participation au plus haut niveau a toujours été un enjeu important pour tous les sommets arabes. Celui d’Alger a déjà le mérite de se tenir après une éclipse de plusieurs années, dans un contexte particulier tant sur le plan international que sur celui des relations interarabes.

Réunir au moins 17 chefs d’Etats arabes après plusieurs années de profondes divisions sur de nombreux dossiers, peut être considéré comme une prouesse, même en l’absence de certains « poids lourds ». D’autant plus que, jusqu’à preuve du contraire, la non-participation du prince héritier d’Arabie Saoudite est due officiellement à des raisons de santé et rien d’autre.

« Les Saoudiens sont crédibles et sincères avec l’Algérie »

Au Maroc, certains analystes imputent la défection de MBS à l’action du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui aurait fait changer d’avis au prince héritier. En Algérie, on ne croit pas à une « dérobade » de MBS.

« L’Arabie Saoudite, aux côtés de Qatar, est le pays qui a le plus soutenu et encouragé la tenue du sommet d’Alger », explique une source algérienne à TSA. Ce que le roi d’Arabie Saoudite Salmane Ben Abdelaziz a rappelé dimanche dans un communiqué du cabinet royal.

« Les Saoudiens sont crédibles et sincères avec l’Algérie. En matière de politique étrangère, ils sont autonomes. Mohamed Ben Salmane devait venir avec une délégation de 300 personnes. S’il n’a pas pu le faire, cela doit avoir des raisons plus personnelles que diplomatiques », estime la même source.

Une telle absence peut-elle néanmoins impacter le sommet arabe d’Alger ? « Non, répond catégoriquement la source diplomatique. Les sommets arabes, c’est beaucoup de bilatéral et peu de multilatéral. » « Il y a 17 chefs d’Etat qui seront présents, ce n’est pas rien », rappelle la source algérienne.

Au sommet d’Alger, il sera essentiellement question de la cause palestinienne, c’est-à-dire de l’initiative arabe de paix « qui est en fait un document saoudien », rappelle notre source.

L’initiative a été adoptée lors du sommet de Beyrouth en 2002, et confirmée en 2006 au sommet de Ryad. A Alger, le document ne sera pas actualisé, puisqu’il est « bon ». Le sommet, qui se tient deux semaines après la réconciliation historique des factions palestiniennes scellée à Alger sera « un succès », anticipe notre source. « Toutes les conditions sont réunies pour le succès du sommet d’Alger, qui n’est pas un sommet ordinaire après plusieurs années d’absence et deux ans de crise sanitaire », estime notre source.

Hormis la question palestinienne qui sera au centre des débats, le sommet arabe d’Alger, qui se tient dans une conjoncture internationale et régionale difficile, sera aussi l’occasion aux dirigeants d’afficher un minimum d’unité et lancer des messages forts au moment où le monde arabe fait face aux retombées économiques et géostratégiques de la guerre en Ukraine qui sont venues se greffer à une situation interne des plus instables dans plusieurs pays (Irak, Syrie, Libye, Yémen…) et aux nombreuses frictions entre Etats comme entre l’Algérie et le Maroc.

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