L’armée tunisienne a procédé, ce samedi 20 mai, à des tirs de sommation pour disperser des manifestants qui tentaient de s’introduire dans une station de pompage à El Kamour, située dans l’extrême Sud du pays près de la frontière avec la Libye.
Selon Kapitalis, la situation demeure « tendue » à la suite d’une « tentative d’un groupe de manifestants de fermer la station de pompage de la Trapsa (Compagnie des transports par pipelines), qui alimente celle de Skhira ». Les routes principales ont été bloquées par les manifestants après ces tirs de sommation, selon la même source.
Jeudi, les manifestants d’El Kamour, qui protestent contre le gouvernement tunisien depuis plusieurs mois, ont menacé de durcir davantage leur mouvement si les autorités tunisiennes ne répondaient pas favorablement à leurs revendications socio-économiques.
Le gouvernement tunisien a proposé la création de 1.500 postes d’emploi, dont 1.000 pour cette année et les 500 autres pour 2018, dans des entreprises activant dans le secteur de l’énergie.
Le gouvernement a également proposé la création de 2.000 emplois dans l’agriculture et dans le secteur de l’environnement avec à la clé un budget de 20 millions de dollars pour développer des projets dans la région. Une proposition aussitôt refusée par les manifestants, selon Al Quds Al Arabi.
Le 10 mai, le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a annoncé le déploiement de l’armée pour protéger les sites de production de phosphate et les installations gazières et pétrolières.