Société

Une saison estivale morose : les vacances impactées par la crise

Avec la crise économique qui secoue de plein fouet l’Algérie, les vacanciers sont moins nombreux cette année ou se font plus économes, a-t-on constaté sur les stations balnéaires d’Oran.

Ce jeudi 25 juillet, à la station balnéaire « Les Andalouses », à 30 kilomètres l’ouest de la métropole oranaise, les vacanciers n’étaient pas nombreux.

Les débuts de la saison estivale ne sont pas vraiment concluants dans cette zone touristique. De quoi susciter l’inquiétude de certains hôteliers du littoral. « D’habitude durant le mois de juillet, cette station balnéaire très prisée des vacanciers, grouille de monde. Cette année, c’est très calme, il y a beaucoup moins de monde», constate un serveur dans un restaurant d’un Complexe touristique.

« L’année dernière, le Complexe a affiché complet durant les mois de juillet et août. Cette année, nous sommes à la fin de juillet et il y a encore des places pour les réservations. On ressent vraiment l’impact de la crise», témoigne un réceptionniste du même établissement touristique.

Le patron de ce Complexe touristique affirme que son établissement « accuse 30% de baisse de la fréquentation durant ce mois de juillet par rapport à la même période de l’année dernière ».

Avec la crise, beaucoup d’Algériens n’ont pas pris la route des vacances cet été. Selon les professionnels interrogés, le secteur du tourisme pâtit des effets de la crise économique qui touche de plein fouet le pays.

« L’impact de la crise économique qui a déjà fortement marqué l’été 2018, tend à s’accentuer cette année », indique le patron de l’établissement hôtelier. Certains vacanciers affirment qu’ils ont limité leur budget consacré aux vacances, en privilégiant les départs chez la famille ou chez des amis.

D’autres écourtent au maximum leur séjour. Et surtout, ce sont les catégories modestes qui subissent le plus fortement les effets de la crise.

Touchés par la crise, inquiets pour l’avenir du pays dans un contexte de grave crise politique, de nombreux algériens ont renoncé carrément à leurs vacances d’été et ont préféré rester chez eux. « Celui qui a un peu d’argent, il préfère le garder pour faire face à la crise économique qui arrive. Les Algériens anticipent des lendemains difficiles », résume un responsable dans une compagnie d’assurance-vie, qui a vu son activité baisser de 30% depuis le début de l’année.

Les plus lus