Société

Vidéos de “fous du volant” sur les réseaux sociaux : la Gendarmerie met en garde

La Gendarmerie nationale a lancé des campagnes contre les internautes qui publient des vidéos sur les réseaux sociaux incitant au non-respect du de la route, traitant, dans ce cadre, 28 affaires au cours du mois de février dernier.

Le chef du bureau de communication au Centre d’information et de coordination routière de la Gendarmerie nationale, le Commandant Samir Bouchehit, a précisé, dans une déclaration à l’agence officielle APS, que cette opération intervient “après avoir constaté des activités qui sont en infraction aux règles de la sécurité routière par la cellule de veille routière du Centre lors de la consultation de certaines sources en ligne”.

“Des vidéos sur le réseau social ‘TikTok’ de plusieurs personnes qui se filment en train d’effectuer des manœuvres dangereuses et de conduire à une vitesse excessive sans respecter le Code de la route ont été constatées”, a-t-il ajouté.

Ces vidéos montrent des jeunes dont certains pourraient être des lycéens ou des étudiants universitaires, âgés entre 16 et 29 ans, conduisant imprudemment des motos ou des véhicules légers et effectuant des manœuvres dangereuses pouvant mettre leur vie et celle des autres en péril.

Les services de la Gendarmerie nationale ont expliqué que “des manœuvres et dépassements dangereux  sont filmés sur les autoroutes et voies express puis publiées sur les comptes personnels des auteurs de ces infractions pour attirer le plus grand nombre de followers et d’interactions”.

Pour le Commandant Samir Bouchehit, “la majorité des internautes qui publient ces vidéos sont en quête de célébrité et d’attrait du plus grand nombre de followers, en publiant un contenu qui influe négativement sur les jeunes, en raison du non-respect des règles de bonne conduite et de l’absence de la culture de la sécurité routière”.

Ces infractions sont commises à bord de motos ou de voitures légères sur les autoroutes dont l’autoroute sud reliant les wilayas de Tipaza et d’Alger.

Dans le but de mettre fin à ces dépassements, nous travaillons en coordination avec les unités territoriales pour arrêter les mis en cause et les présenter devant les instances juridiques, pour la prise des mesures légales adéquates.

Dans le même contexte, le commandant Bouchehit a affirmé que le Centre d’information et de coordination routière œuvrait à “assurer le suivi et le contrôle de l’espace internet en vue d’observer et de lutter contre toute activité susceptible de souffler de nouvelles idées criminelles aux jeunes, pouvant provoquer des accidents dangereux, et ce en optant pour la coercition et la rigueur dans l’application de la loi contre les contrevenants”, d’autant plus que les investigations révèlent que “certains véhicules ont été victimes d’accidents à cause de ces manœuvres”.

Selon les statistiques, cette campagne coercitive qui concerne les wilayas d’Alger, Chlef, Oran, El Oued, Bejaïa, Jijel, Constantine et Tébessa, a permis, février dernier, “de traiter 28 affaires, ce qui est à même de juguler ce phénomène”.

Le même responsable a souligné la détermination de la cellule de veille du Centre d’information et de coordination routière à “faire face à ces dépassements dangereux à travers la veille sur l’espace internet, en plus des instructions données aux unités afin de faire preuve de fermeté et de rigueur dans l’application de la loi”, mettant en garde les diffuseurs de ces vidéos que celles-ci peuvent “augmenter la criminalité routière”.

Les infractions routières commises sont l’exposition directe de la vie ou de l’intégrité physique d’autrui au danger par la violation volontaire et flagrante d’une des règles de sécurité et de prudence imposées par la loi ou la réglementation, ce qui constitue un délit dans le code pénal et une infraction parmi les manœuvres dangereuses punies par la loi.

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