Politique

Visas pour la France : ce que demande l’Algérie

Même si d’autres questions étaient au centre de la 5e réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), présidée ce dimanche 9 octobre par les Premiers ministres algérien et française, l’inévitable question des visas s’est invitée dans le débat.

Du moins, elle a été évoquée par Aïmene Benabderrahmane dans son intervention.

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La Première ministre française Elisabeth Borne effectue depuis dimanche 9 octobre une visite en Algérie, accompagnée d’une importante délégation, composée entre autres de 16 ministres, soit quasiment la moitié du gouvernement français.

La délivrance des visas d’entrée en France pour les ressortissants algériens demeure l’un des écueils sur lesquels butent les relations entre les deux pays.

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Depuis une année, les autorités françaises ont drastiquement restreint le nombre de visas à accorder aux demandeurs des pays maghrébins pour amener les gouvernements de ces États à coopérer sur la question des reconduites aux frontières en délivrant les laissez-passer consulaires aux clandestins en instance d’expulsion du territoire français.

Au niveau des trois consulats de France en Algérie, le taux de refus est de 50 % depuis l’entrée en vigueur de la mesure.

La « dimension humaine » entre les deux pays, liés entre autres par une très forte communauté algérienne établie en France, est l’un des six « piliers » de la Déclaration d’Alger, signée lors de la dernière visite de M. Macron.

« L’Algérie et la France conviennent de favoriser le plus largement possible la mobilité entre les deux pays », y est-il écrit.

Visas : l’Algérie appelle à lever les entraves

Lors de la réunion du CIHN, dimanche, M. Benabderrahmane est revenu à la charge, appelant à lever les entraves devant la mobilité.

« Le partenariat d’exception auquel nous aspirons ne doit pas buter sur des difficultés faciles à dépasser, comme la question de la délivrance des visas et celle de la carte sécuritaire établie par les autorités françaises et qui ne reflète pas la réalité de l’Algérie d’aujourd’hui », a déclaré le Premier ministre algérien, indiquant qu’il faut « relancer le dialogue » sur les question des visas, de l’émigration et des reconduites aux frontières.

Le Premier ministre a clairement insisté sur l’extension à d’autres franges des facilités accordées à certaines catégories, afin « de faciliter le contact entre les familles » établies de part et d’autre de la Méditerranée.

Malgré la crise sanitaire, l’Algérie n’a pas cessé de montrer sa réelle volonté de combattre le phénomène de la migration clandestine, a défendu Benabderrahmane.

Dans un entretien à TSA et El Khabar publié dimanche 9 octobre, Elisabeth Borne a assuré que « la France n’a pas cessé de délivrer de visas aux Algériens ». 85 000 visas ont été délivrés au 31 août dernier, a-t-elle indiqué, précisant que le nombre de visas étudiant accordés à la même période était de plus de 5000.

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