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À Skikda, l’instruction de Bedoui sur la gratuite des plages face à la réalité

À Skikda, l’instruction de Bedoui sur la gratuite des plages face à la réalité

TSA

Les plages privées poussent comme des champignons à Skikda, au grand dam ministre de l’Intérieur Noureddine Bédoui, en déplacement dans la région ce lundi et dont les instructions n’ont pas été respectées.

À l’entrée d’une plage, la pancarte est limpide : « L’accès aux plages est gratuit ». Néanmoins et juste à côté, des plages sont clôturées et strictement interdites à toute personne qui ne s’acquitte pas de 1000 ou 1500 DA, tout dépend de la somme exigée par le « propriétaire ». À Felfla ou à El Arabi Ben M’Hidi (Jeanne d’Arc), on constate de plus en plus de plages dont l’accès est payant. Certaines ne possèdent pas encore d’autorisation supposées être livrée par les autorités locales.

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Malgré l’absence d’autorisation, le propriétaire d’un hôtel situé à environ deux kilomètres de la plage Felfla ne s’est pas gêné pour procéder à dresser une clôture de 150 mètres en installant des équipements de jeux pour enfants, des parasols et des douches. Un autre hôtel de prestige s’est approprié plus de 600 mètres de plage pour ses clients, et a été dénoncé par des citoyens rencontrés sur les lieux.

Des rapports dans ce sens établis par la Gendarmerie nationale ont été adressés aux instances compétentes pour signaler ces dépassements. Les mêmes services ont procédé ces derniers temps à interdire le squattage des plages par des opportunistes qui ne manquent pas d’installer leurs parasols, obligeant les estivants à payer pour pouvoir accéder aux plages.

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La Gendarmerie nationale a également ciblé ceux qui se présentent comme des gardiens de parking, sans une autorisation de l’APC. Théoriquement, personne ne peut désormais obliger le citoyen à payer de l’argent pour stationner.

Pourtant, sur les lieux, ces « parkingueurs » existent. Interrogés par TSA, beaucoup expliquent qu’il s’agit de leur gagne-pain. « Je n’ai pas de travail, je cherche juste un peu d’argent. Mais je n’oblige personne à répondre à ma demande. Je propose mes services et si on ne veut pas, je n’insiste pas », affirme l’un d’entre eux. Même réponse pour ces deux autres jeunes qui se contentent de 20 DA si un citoyen fait appel à eux. Tous s’accordent néanmoins à dénoncer ceux qui s’autorisent juste avec des promesses verbales à prendre possession des plages.

Pour les citoyens, l’État doit absolument agir pour faire appliquer la loi. « On vit sous le diktat des plus forts et plus fortunés. Il y a une injustice avérée et cela doit cesser », confie un père de famille qui refuse d’aller vers les plages privées. « Du moment que les services de sécurité veillent à notre sécurité, je préfère choisir un endroit loin de ces opportunistes qui ont fait de l’Algérie leur héritage familial », affirme-t-il.

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