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Abane Ramdane au cœur d’une nouvelle polémique

Abane Ramdane au cœur d’une nouvelle polémique

Nouvelle polémique autour du dirigeant de la révolution, Abane Ramdane. Cette fois, elle est déclenchée par le procureur adjoint du tribunal de Larbaâ (Blida), suscitant la réaction du Parquet général, de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) et de nombreux internautes.

En plein procès d’un manifestant du hirak, le magistrat aurait tenu des propos polémiques sur l’architecte du congrès de la Soummam et héros de la guerre de libération nationale.

Des propos diversement rapportés par certains avocats et les internautes sur les réseaux sociaux. Le magistrat aurait accusé Abane d’avoir « renié ses principes » selon certaines sources, ou encore d’avoir « dévié le cours de la révolution », selon d’autres.

Au-delà de leur gravité, le contexte et la qualité de celui qui aurait tenu ces propos posent problème. Au point de faire réagir, pour la deuxième fois en un mois la puissante organisation des moudjahidine.

Le Parquet dément toutefois formellement dans un communiqué que de tels propos aient été tenus dans l’enceinte d’un tribunal : « Le Parquet général de la Cour de Blida informe l’opinion publique qu’il tient à démentir toutes les informations relayées par certains médias privés, certains sites et réseaux sociaux concernant le procès du nommé H.H qui s’est déroulé au tribunal de Larbaâ le 20 février en cours. Après investigation sur le déroulement de ce procès, il s’est avéré que le représentant du ministère public, lors de l’audience en question, n’a tenu aucun propos susceptible de porter atteinte aux symboles de la révolution de libération ni à l’encontre du Chahid Abane Ramdane ».

Sans citer une seule fois ce qui se serait passé à Larbaâ, l’ONM a déploré dans un communiqué allusif « le manque de fermeté » dans l’application de la loi et l’absence de « mesures dissuasives » qui « encouragent ces dépassements » et l’expression de telles positions « hostiles aux symboles de la nation et aux événements de la révolution ».

L’Organisation appelle ainsi « les parties nationales responsables » à « prendre toutes les mesures à même de permettre une application rigoureuse de la loi » et rappelle que, « il y a quelques semaines, le directeur de la culture de la wilaya de M’sila a osé mettre en doute le patriotisme d’un symbole de la révolution allant jusqu’à le qualifier de traître ».

Les propos du responsable en question avaient donné lieu à une réaction ferme des autorités. Le 12 janvier, il a été relevé de ses fonctions et, le 14, il a été arrêté et placé en détention provisoire.

Suite à cette affaire, le président de la République a instruit, le 13 janvier, le Premier ministre d’élaborer un projet de loi criminalisant toutes formes de racisme, de régionalisme et du discours de la haine dans le pays. Le projet de loi a été adopté dimanche 23 février en conseil des ministres.

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