L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses pays partenaires, ralliés sous la bannière Opep+, devraient décider lors d’une réunion ce samedi de prolonger d’un mois l’accord de réduction historique de la production pétrolière, rapporte l’agence Reuters.
L’Opep et ses principaux partenaires, notamment la Russie, ont conclu le mois dernier un accord ayant pour objectif de réduire leur production de l’ordre de près de 10 millions de barils par jour durant les mois de mai et juin afin de faire face à l’effondrement des cours de pétrole causé principalement par la pandémie de coronavirus Covid-19.
La réduction devait s’établir ensuite à 7,7 millions de barils par jour de juillet à décembre, puis à 5,8 millions de barils de janvier 2021 à avril 2022.
Alors que l’Arabie saoudite souhaitait prolonger de plusieurs mois la réduction de 9,7 millions de barils journaliers, voire jusqu’à la fin de l’année, un compromis a été trouvé pour prolonger cette coupe de production d’une durée d’un mois, pour se terminer à la fin juillet.
Outre prolonger l’accord de réduction, il devrait également être décidé d’établir un système de compensation pour les pays producteurs n’ayant pas atteint leurs quotas de réduction durant les deux premiers mois, à l’image du Nigéria et de l’Irak.
« Le Nigeria confirme son engagement à suivre les termes de l’accord existant et souscrit au concept de compensation pour les pays qui ne sont pas en mesure d’atteindre la pleine conformité (100%) en mai et juin pour l’adapter en juillet, août et septembre », a indiqué le ministère de l’Énergie nigérian dans une publication sur le réseau social Twitter.
La perspective d’une prolongation de l’accord de réduction de 10 millions de barils journaliers a été accueillie favorablement par les marchés.
Pétrole de référence pour le Sahara Blend algérien, le baril de Brent a clôturé ce vendredi la séance à près de 42 dollars, en hausse de 4,7% par rapport à la veille. Dans l’ensemble, le pétrole a augmenté de plus de 10% durant la semaine dernière.