search-form-close
Acquittement de Hamou Boumedine : la réaction du PT

Acquittement de Hamou Boumedine : la réaction du PT

Le Parti des travailleurs (PT) a exprimé ce samedi 10 décembre son « soulagement » suite à l’acquittement par le tribunal de Dar el Beida (Alger) du militant politique Hamou Boumedine, après 18 mois de détention provisoire.

Hamou Boumedine, Houcine Azzam et Boussad Becha ont été acquittés en première instance par le tribunal de Dar el Beida. Le verdict a été rendu dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le parquet a requis 20 ans de prison contre ces trois militants qui ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt en juin 2021, dans le cadre de la lutte contre le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) qui a été classée comme organisation terroriste en Algérie.

| Lire aussi : Abdelaziz Rahabi : « Personnellement, ça me fait peur »

Pour le parti de Louisa Hanoune, ce verdict est « d’autant plus important qu’il contredit ouvertement la politique de criminalisation de l’action et l’opinion politique, portée lors de ce procès politique par le réquisitoire du procureur général qui avait requis 20 de prison ferme contre les prévenus ».

Le PT qualifie le verdict du tribunal de Dar el Beida « d’apaisement » qui  touche un militant politique poursuivi pour « l’infâme accusation de terrorisme ».

Pour ce parti, l’acquittement de Hamou Boumedine appelle à « l’accélération du processus de libération des détenus politiques et d’opinion pour toucher la totalité des citoyennes et citoyens concernés. »

Le PT réclame l’abrogation de l’article 87 bis

Le PT ajoute que ce verdict « rappelle l’exigence démocratique d’abrogation des lois liberticides, notamment l’article 87 bis du code pénal, qui ont conduit à l’emprisonnement et aux poursuites judiciaires contre des centaines de citoyennes et citoyens qui n’ont qu’exercer leurs droits démocratiques et/ou professions (journalistes…). »

L’article 87 bis, qui a été introduit dans le code pénal en mai 2021, élargit la définition de l’acte terroriste en Algérie. Il a été ajouté notamment la tentative ou l’incitation, « par quelque moyen que ce soit, à accéder au pouvoir ou à changer le système de gouvernance par des moyens non constitutionnels ».

| Lire aussi : Droits de l’Homme en Algérie : le casse-tête du 87-bis

Si le PT applaudit le verdict concernant Hamou Boumedine et de deux autres activistes, il regrette que d’autres militants politiques, notamment Bouaziz Ait Chebib,  « n’aient pas pu bénéficier du même esprit des jugements qui ont conduit à l’acquittement des trois détenus politiques et d’opinion lors de ce procès ».

Le Parti des travailleurs considère qu’il est « urgent de mettre fin au climat délétère provoqué par les remises en cause de l’exercice de la politique et des libertés démocratiques comme mesures salvatrices pour l’avenir du pays dans un moment de la situation mondiale marquée par des bouleversements et basculements menaçants. »

Jugé avec Hamou Boumedine et quatre autres militants dans la même affaire, Bouaziz Ait Chebib, ancien président du MAK a été condamné à deux ans de prison ferme et une amende de 100.000 dinars. Belaid Amar Khodja, cinquième militant poursuivi dans cette affaire, a écopé de quatre ans de prison ferme et une amende de 40.000 dinars.

Le parti de Louisa Hanoune estime que l’acquittement sur le plan judiciaire de militants politiques doit se « conclure sur la plan politique par le respect du multipartisme, de la liberté de presse, d’opinion, de conscience… car ils sont les garants de la préservation des acquis de la majorité du peuple et une condition pour la défense de l’intégrité du pays et de sa sécurité nationale. »

  • Les derniers articles

close