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Aïd el-Kebir 2024 en Algérie : le mouton attire une foule impressionnante

Aïd el-Kebir 2024 en Algérie : le mouton attire une foule impressionnante

En Algérie, la recherche d’un mouton de l’Aïd el-Kebir tourne à la ruée. C’est un spectacle comme on en voit rarement : des centaines de personnes qui se bousculent dans un brouhaha indescriptible au portillon d’un point de vente de moutons de sacrifice à Birtouta, dans la banlieue sud d’Alger.

À une semaine de la fête de l’Aïd el-Kebir 2024 qui sera célébrée dimanche 16 juin en Algérie, l’acquisition d’un mouton à un prix abordable est visiblement une préoccupation majeure de nombreux Algériens.

Mais les prix rédhibitoires, de plus de 60.000 DA, soit plusieurs fois le SMIG, affichés par les marchands de bestiaux, découragent plus d’un.

Dans la perspective de répondre aux besoins du grand nombre, les autorités publiques, conscientes sans doute de la situation, ont procédé depuis ce samedi par le biais de l’Algérienne des viandes rouges (ALVIAR) à la vente des moutons de sacrifice pour l’Aïd el-Adha au niveau d’un point de vente à Birtouta (Alger) à des prix oscillant entre 59.000 DA et 90.000 DA.

Aïd el-Kebir en Algérie : la foule pour acheter le mouton

« L’opération de vente sera lancée au niveau des dépôts de la société sise à Birtouta à partir de samedi 8 juin et se poursuivra jusqu’à la veille de l’Aid el-Adha, à des prix fixés à 59.000 DA, 79.000 DA et 90.000 DA selon le poids du mouton », avait indiqué mercredi 5 juin le directeur général d’Alviar, Ali Ziani.

Selon certaines sources, pas moins de dix milles têtes ont été proposées à la vente en ce premier jour. Ali Ziani avait assuré aussi que l’approvisionnement en bétail se fera quotidiennement, en fonction de la demande, précisant que la société qui a préparé cette opération depuis des mois, est dotée d’une expérience lui permettant de faire face à tout imprévu.

Pourtant, le spectacle offert ce samedi à Birtouta suscite de légitimes interrogations sur l’organisation de l’opération. « Il y a plus de monde que de moutons », dit un citoyen dans la vidéo.

À se fier aux vidéos relayées sur les réseaux sociaux, des bousculades ont lieu à l’entrée du point de vente d’Alviar, sans compter les immenses embouteillages provoqués sur les voies périphériques du lieu de vente.

Il faut dire aussi que l’incivisme est un sérieux handicap pour l’organisation de tout type d’opération, comme on l’a souvent vu par ailleurs.

D’autant que le responsable d’Alviar avait rassuré que l’approvisionnement allait se poursuivre depuis les points d’engraissement, notamment de la ferme principale relevant de la société implantée à Djelfa, avec possibilité de recourir aux éleveurs sous contrat avec elle, si nécessaire.


De quoi alors soupçonner la présence parmi les éventuels acheteurs, des revendeurs véreux, habitués à saisir la moindre opportunité. Du reste cet engouement témoigne de la sacralité du rituel du sacrifice chez de nombreux Algériens alors qu’il ne constitue pas une obligation religieuse.

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