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Algérie – France : Tebboune répond à Macron

Algérie – France : Tebboune répond à Macron

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé ce dimanche, pour la première fois, sur la crise diplomatique entre l’Algérie et la France.

Une crise qui a été provoquée par les propos tenus par Emmanuel Macron jeudi 30 septembre devant des jeunes qu’il a appelé « les fils de la guerre d’Algérie ».

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Le président français a qualifié le système algérien de « politico-militaire », s’est interrogé sur l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française en 1830, et comparé la présence ottomane et la colonisation française de l’Algérie.

En réponse, l’Algérie a rappelé samedi 2 octobre son ambassadeur à Paris Mohamed-Antar Daoud pour consultation, et décidé d’interdire le survol de son territoire des avions militaires de l’opération Barkhane.

Dans un entretien accordé à des médias nationaux qui sera diffusé ce dimanche soir (21 h 00) sur la Télévision publique, le chef de l’État a posé une condition pour le retour en France de l’ambassadeur d’Algérie à Paris qui est toujours à Alger.

« Le respect de l’Algérie », a répondu Tebboune en réponse à la question d’un journaliste s’il y a une condition pour le retour de Mohamed-Antar Daoud à Paris.

« Le respect total de l’État algérien », a ajouté Tebboune avant de s’adresser à son homologue français : « Il doit oublier que l’Algérie était une colonie française ». « C’est un État debout avec son armée, son économie et son peuple », a-t-il ajouté.

« On ne peut pas falsifier l’histoire. Pour plaire, on va dire non, il n’y a rien. Non. Le reste est une affaire interne française », a encore dit le président Tebboune.

Les déclarations du président Macron ont provoqué un tollé en Algérie. Depuis leur révélation par le journal Le Monde, les autorités algériennes ne décolèrent pas. En visite mardi à Bamako, le ministre des Affaires étrangères a dénoncé la « faillite mémorielle » de Macron, et jeudi à Rome, il a qualifié les déclarations du président français de « faute grave ».

Dans une première réaction samedi 2 octobre, la présidence de la République algérienne, a dénoncé des propos « irresponsables », et rejeté toute intervention dans les affaires internes du pays. La présidence a accusé la France d’avoir tué 5,63 millions d’Algériens durant la colonisation (1830-1962).

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