Douze maires de Béjaïa ont écrit une lettre au Premier ministre pour lui demander d’inscrire en urgence le projet de dédoublement de la RN9 (Béjaïa – Sétif) entre Souk el Tenine et Kherrata sur une trentaine de kilomètres.

Signée par 12 présidents maires des communes situées à l’Est de la wilaya de Béjaïa, cette lettre a été adressée au Premier ministre le 1ᵉʳ décembre et publiée sur les réseaux sociaux. Ils ont fait état de la dégradation de cet important axe routier, et demandé son dédoublement entre Kherrata et Souk el Tenine, le seul tronçon de la RN9 où la circulation se fait toujours en double sens. Les autres parties de cette route ont été dédoublées.

Dans leur lettre, les maires ont souligné l’importance de la RN9 pour les habitants de la région ainsi que pour le développement du tourisme et l’activité économique.

« Cet unique axe routier fait face à des défis importants. Il se transforme en véritable enfer avec les mauvaises conditions météorologiques en hiver, et l’arrivée massive des estivants en été », ont-ils soutenu.

Cette situation impacte la vie des habitants de la région et l’activité économique est en « recul permanent », ce qui se « répercute négativement sur le développement local ».

La RN9, reliant Béjaïa à Sétif, est célèbre pour la densité du trafic automobile et les bouchons interminables, notamment durant la saison estivale.

Cet unique axe routier reliant Béjaïa à Jijel et aux hauts plateaux de l’Est du pays est l’une des routes les plus encombrées d’Alger, notamment entre la limite de la wilaya de Sétif et Souk el Tenine sur la côte Est de Béjaïa.

Ce tronçon de 40 km traverse plusieurs villes comme Kherrata, Bordj Mira et Darguina. Il traverse aussi les montagnes situées entre Bordj Mira et Kherrata via un tunnel long de 6 km, l’un des plus dangereux d’Algérie.

Béjaïa : des élus réclament le dédoublement de la RN 9

Ce tunnel construit à la fin des années 1980 est devenu un véritable coupe-gorge pour les automobilistes qui empruntent régulièrement la RN 9, en raison de son exiguïté, du manque d’éclairage et d’aération ainsi que du comportement dangereux de certains chauffards.

En été, la RN9 est un cauchemar aussi bien pour les habitants des villages aux abords, mais aussi pour les poids lourds qui font la navette entre Sétif et Béjaïa. Cette ville dispose d’un port commercial important en plus de l’implantation de nombreuses entreprises comme Cevital qui fournit l’essentiel de la consommation nationale en sucres et huile de table.

Selon une estimation préliminaire officielle, le projet de dédoublement de la RN9 entre Kherrata et Souk el Tenine pourrait coûter 43 milliards de dinars. La modernisation de cet axe routier, qui traverse des villes et des terrains accidentés, nécessitera la construction de viaducs sur l’oued Agrioun qui la longe entre Kherrata et Souk el Tenine.

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