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Belmadi vide son sac, évoque son avenir, Delort et Yannis Lagha

Belmadi vide son sac, évoque son avenir, Delort et Yannis Lagha

Avec son franc-parler habituel, le sélectionneur de l’équipe nationale de football s’est présenté devant la presse nationale à la veille de la double confrontation Algérie-Niger en éliminatoires du Mondial 2022.

Les Verts accueillent ce vendredi 8 octobre les Nigériens au stade Tchaker de Blida dans le cadre de la troisième journée du groupe A et joueront le match de la quatrième journée face au même adversaire à Niamey le 12 octobre.

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Pour Djamel Belmadi, il est important de réussir ces deux matchs pour rester dans la course à la qualification au tour des barrages, relevant que son souci principal c’est la différence de température entre les deux pays.

Algérie – Niger : l’objectif de Belmadi

« Évidemment, on pense à ces deux matchs et il y a des calculs à faire. C’est sûr qu’on prend en considération le fait qu’ils sont rapprochés et que ce sera face au même adversaire, et c’est sûr que, eux aussi, ils y pensent. Il y a juste la température qui réduit le temps de récupération. À Niamey à 17 heures, c’est 35 degrés », dit-il.

Clairement, Belmadi veut rééditer la même performance contre Djibouti (8-0) en visant une large victoire face au Niger vendredi à Blida.

« On prend la double confrontation dans son ensemble, mais il y a d’abord ce premier match sur lequel on doit axer. Si on bat cette équipe avec un score lourd, on aura fait le nécessaire, c’est une équipe difficile à manœuvrer », ajoute le coach des Fennecs, refusant d’en dire plus. « Je reste toujours un peu vaste, je préfère parler en détail après les matchs, plutôt qu’avant », explique-t-il.

Belmadi s’est en revanche étalé sur l’actualité de l’équipe nationale, des joueurs qui la composent et tout ce qui s’est dit ces dernières semaines.

D’abord la motion de soutien des membres du Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) à sa personne adoptée à la mi-septembre puis retirée du site de l’instance fédérale.

« Ce n’est pas important pour moi. Soutenez l’équipe nationale, soutenez-nous dans les choses dans lesquelles on vous attend », dit-il.

Évasif sur son avenir avec les Verts

Cet épisode avait de nouveau relancé le débat sur l’avenir du coach à la tête des Verts. Une question que Djamel Belmadi à évoquer, mais tout en restant évasif.

Il révèle que sa prolongation après le Mondial 2022 n’a pas été abordée : « Sur l’aspect contractuel, on n’a pas discuté. Le contrat administratif ce n’est pas le plus important. Ça ne sert à rien si on ne va pas en Coupe du Monde (…) La confiance dont j’ai besoin c’est celle de mes joueurs. Chacun est confiant dans ses prérogatives, dans son poste. Ce serait malvenu pour eux, pour moi, mais on dit qu’il faut absolument se qualifier à la coupe du monde ».

« On va faire en sorte de bien terminer et de faire plaisir à notre public. Je n’ai jamais joué de Coupe du monde en tant que joueur et entraîneur c’est le rêve de tout enfant », avoue-t-il.

Belmadi a parlé avec une certaine amertume, assurant avoir la sensation qu’on est dans une époque où le mot « stabilité » s’est « clochardisé », que ce soit au niveau de l’effectif ou de l’encadrement technique.

« On est dans une époque où tout doit être éphémère, ou tout doit être dans le next. On est dans une remise en question des joueurs, on ne peut pas dire à un joueur de 29 ans je te remplace (…) En juillet 2018, l’EN était 70e sélection mondiale et 12e en Afrique. Après 3 ans, on est 3e nation CAF et on continue à dire « pourquoi lui et pas lui ». On arrive à un niveau très faible, je me dis qu’il faut peut-être dire « pardonnez-nous » pour faire plaisir à certains », regrette Belmadi.

Ces propos ne peuvent pas être interprétés comme une annonce de son départ après la Coupe du monde 2022, mais ils en disent long sur sa lassitude de tout ce qui se dit autour de l’équipe nationale.

« Je me dis que peut être c’est vrai, 3 ans ce n’est pas habituel et qu’on doit revenir à 5 coachs par an, peut-être que ça manque à certains », ironise-t-il.

« Après tout ce qu’on a fait, on n’a même pas ce crédit de faire nos choix. Vous êtes amnésiques, vous oubliez et vous continuez », lance-t-il à l’adresse d’ « une minorité », ceux « qui ont une tribune, un plateau télé » et qui « pensent qu’ils ont une connaissance ».

Delort a privilégié son club au détriment de la sélection 

Interrogé sur l’éventualité de voir s’arrêter la série en cours de 29 matchs sans défaite, Djamel Belmadi a répondu qu’il souhaite ne pas connaître de sitôt le goût de la défaite.

« C’est un film d’horreur avant l’heure, pourquoi me rendre malade ? En tant que coach, notre vie est régie par les résultats. En quatre années, on a perdu une fois, je n’ai pas trop le goût de la défaite. Pourvu que ça dure. La défaite a un goût amer et ce goût je n’ai pas envie de l’avoir avant longtemps », dit-il.

Après la défaite de l’Italie mercredi soir face à l’Espagne en Ligue des nations après 37 matchs sans défaite, l’Algérie est à huit matchs de devenir la nation avec la plus longue série d’invincibilité dans l’histoire.

Évoquant les joueurs des Verts, notamment les non convoqués, il a bien voulu fournir toutes les explications. Pour Faouzi Ghoulam (Naples), Belmadi ne lui a pas fermé les portes d’un retour en sélection.

« Je suis content qu’il se rétablisse, on l’a suivi pendant sa rééducation, il est de nouveau opérationnel, tout le mal qu’on lui souhaite c’est de rejouer, il sera considéré comme les autres. Avant de se blesser, il était dans la liste élargie, il n’a pas eu la chance d’enchaîner les matchs », explique-t-il.

Djamel Belmadi s’étale un peu plus sur le cas d’Andy Delort, confirmant que le joueur s’est engagé avant de signer à Nice (Ligue 1 française) de ne pas jouer la prochaine CAN.

Le coach révèle qu’il a eu l’information il y a un mois et qu’il l’a confirmée auprès du joueur lui-même après une discussion « houleuse ». Delort lui a signifié qu’il privilégie son club parce qu’il « veut réussir ce challenge, il devait mettre l’équipe nationale entre parenthèses, uniquement pendant un an et évidemment pas de CAN ».

« Delort a signé un document de ne pas aller à la CAN », confirme Belmadi, ajoutant que ce sont tous les joueurs africains de Nice qu’on a tenté de dissuader d’aller en CAN. Il assure qu’il tient cela du directeur sportif du club. Pour Belmadi, « l’engagement avec l’équipe nationale, c’est primordial ».

Le sélectionneur a aussi parlé de Saïd Benrahma qui « doit améliorer ses statistiques » et du jeune Yannis Lagha qu’il a salué comme étant le premier joueur des catégories jeunes (U18) qui préfère l’équipe d’Algérie à la France.

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