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Cancers de la prostate et du poumon : « La situation est alarmante »

Cancers de la prostate et du poumon : « La situation est alarmante »

Les cancers de la prostate et du poumon gagnent du terrain en Algérie. Pour la secrétaire générale de l’association de lutte contre le cancer El Amel, Hamida Khettab, la « situation est alarmante. »

« Le cancer des poumons est aujourd’hui en première position chez l’homme avec plus de 3500 nouveaux cas par an. La situation est la même concernant le cancer de la prostate avec presque 3000 nouveaux cas chaque année », indique Hamida Khettab dans une déclaration accordée à TSA.

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La grande partie des patients atteints de ces deux types de cancers arrive à des stades très avancés dans les centres de traitement en l’absence de programmes de dépistage, selon Mme Khettab.

Si pour le cancer des poumons, le programme de dépistage n’existe pas, celui de la prostate peut être soigné quand il est détecté à temps.

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Néanmoins, il est possible de lutter contre le cancer des poumons par la prévention contre les facteurs de risque comme le tabagisme.

Toutefois, Hamida Khettab constate avec regrets que peu d’efforts sont faits à ce niveau. Résultat : le nombre de nouveaux cas de cancer du poumon ne cesse d’augmenter, y compris chez les femmes, en Algérie.

« Nous voyons une nette augmentation des cas de cancers des poumons. Chez la femme, aussi, nous enregistrons de plus en plus de cas. Ça commence à prendre de l’ampleur », note Hamida Khettab.

La progression du cancer des poumons chez la gent féminine s’explique par les changements d’habitudes. Le nombre de consommatrices de tabac et de chicha a « fortement augmenté », selon la secrétaire générale de l’association El Amel.

Pour ce qui est du cancer de la prostate, les deux tiers des cas arrivent à un stade avancé, bien que ce type de maladie peut être soigné en cas de dépistage précoce.

« C’est un cancer qu’on peut éviter, mais malheureusement, il n’y a pas de programme national de dépistage alors qu’il suffit juste de surveiller le taux de PSA par un simple examen sanguin et un toucher rectal que les hommes à partir de 50 ans doivent faire chaque année chez leur médecin traitant », ajoute Hamida Khettab.

L’association El Amel travaille, selon sa secrétaire générale, pour la sensibilisation afin d’avoir un diagnostic précoce pour que les patients soient pris en charge dans les temps.

Médicaments anticancéreux : la situation est critique

Hamida Khettab a tiré la sonnette d’alarme concernant le manque de médicaments nécessaires pour le traitement des cancers des poumons et de la prostate.

« Nous avons vécu une situation vraiment critique et malheureusement, ça continue pour certains produits entre autres, l’immunothérapie qui est très recommandée pour traiter le cancer des poumons mais qui n’est, hélas, pas disponible en Algérie », regrette la SG de l’association El Amel.

Hamida Khettab déplore, par ailleurs, l’accès difficile au traitement par la radiothérapie pour les patients atteints de cancer de la prostate.

La plupart des centres de radiothérapie sont carrément à l’arrêt. Dans les centres privés, ce n’est pas évident, car le traitement demande une trentaine de séances qui ne sont pas remboursées par la sécurité sociale.

La secrétaire générale de l’association El Amel a fait état également de l’absence des soins palliatifs et des soins de support pour les personnes atteintes de cancer des poumons en Algérie. Il est urgent de trouver des solutions pour une meilleure prise en charge des patients, conclut Hamida Khettab.

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