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ENTRETIEN. Recteur de la Grande Mosquée de Paris : « Je prends souvent l’exemple de l’Algérie… »

ENTRETIEN. Recteur de la Grande Mosquée de Paris : « Je prends souvent l’exemple de l’Algérie… »

Chams- Eddine Hafiz est recteur de la Grande mosquée de Paris depuis le début de l’année en cours. Dans cet entretien accordé à TSA, il évoque la récente crise des caricatures, le rôle de l’institution qu’il dirige, la stigmatisation des musulmans de France ainsi que leur représentation. Il répond aussi aux attaques qui le ciblent depuis son élection.

Vous êtes recteur de la Grande mosquée de Paris, l’une des plus importantes institutions musulmanes de France, depuis près d’une année. Que révèle pour vous la dernière crise dite des caricatures ?

La question des caricatures est importante parce qu’elle révèle un malaise certain dans la société française. Ici en France, depuis maintenant une vingtaine d’années, l’Islam s’est installé à la table de la République aux côtés des autres cultes beaucoup plus anciens et essaie de trouver sa juste place.

La France est un pays laïc et le principe de laïcité est plutôt une chance pour le culte musulman. La laïcité garantit la liberté et l’égalité des cultes, et permet ainsi à notre religion de s’organiser dans le respect des lois de la République et sans atteinte à son expression religieuse.

Pour revenir à la polémique sur ces caricatures, il est patent que la France est un pays où les caricaturistes ont toujours croqué des personnalités politiques, des professions et des religions. La satire est un procédé courant. Concernant celles que l’on appelle « les caricatures de Mahomet », elles ont fortement heurté les musulmans de France et d’ailleurs. Ces caricatures touchent le prophète Mohammed (Qsssl) qui dispose d’un rôle central dans notre religion. C’est une question extrêmement sensible qu’il a fallu gérer. En 2006, avec mon prédécesseur (Dalil Boubakeur, ndlr), nous avions fait un procès contre Charlie Hebdo, journal satirique, pour montrer que lorsque les musulmans se sentent touchés dans leur foi, dans leur liberté religieuse et dans ce qu’ils ont de plus intime, ils ne devaient pas avoir les mêmes réactions que dans certains pays où des drapeaux français ont été brûlés et les ambassades à l’étranger assiégées.

Nous avons voulu montrer que les limites de la liberté d’expression sont fixées par le juge. La loi de 1881 sur la presse est catégorique sur ce point. Donc la Grande mosquée de Paris, qui respecte les lois républicaines, a saisi le tribunal à cette époque pour demander le retrait de ces caricatures infamantes. Puis il y a malheureusement eu les attaques de Charlie Hebdo en janvier 2015 qui ont coûté la vie à un policier, à des dessinateurs et à des journalistes, attentat terroriste qui a créé un vrai traumatisme ici en France. À partir de ce moment-là, on a pu considérer que l’Islam et les musulmans étaient les responsables de cette terrible tragédie. Nous avons donc essayé de démontrer qu’il ne s’agissait pas de l’Islam, mais d’une minorité extrémiste, de l’islamisme radical, qui engendre le terrorisme, et que ce sont des assassins en marge de l’Islam qui ont commis ces actes odieux. Les musulmans, même les plus orthodoxes et les plus bigots, ne pouvaient pas les cautionner.

« D’autres religions avant l’islam ont fait l’objet de caricatures outrageantes »

J’ai toujours déclaré que nous acceptons, dans cette société française, le principe de la liberté d’expression, même dans ses excès. D’autres religions avant l’islam ont fait l’objet de caricatures outrageantes. Elles n’ont jamais entraîné de meurtres. Je dis aux musulmans qu’on ne peut pas accepter qu’un dessinateur dessine un petit bonhomme, vous dise que ‘c’est le Prophète’ et que vous le croyiez. Mon Prophète n’est pas celui que je vois dans cette caricature, il est dans mon cœur. J’ai conseillé aux musulmans de ne pas acheter Charlie Hebdo s’ils n’aiment pas ce type de caricatures. Si ces dernières nous heurtent, il ne faut en aucun cas réagir par la violence mais en rester à la loi et à la justice.

À voir la récurrence de ces épisodes, est-ce « l’Islam qui est en crise », comme l’a soutenu le président Macron, ou les autorités françaises qui n’ont pas su prendre le dossier par le bon bout ?

Le président de la République a effectivement utilisé l’expression « l’Islam est en crise ». Je ne pense pas que l’Islam soit en crise. Il y a un problème dû aux interprétations de notre livre sacré, des hadiths, de l’histoire de l’Islam, et je crois qu’à un moment donné, il y a bien eu un dévoiement, une instrumentalisation de notre religion à dénoncer et à combattre. Il existe aujourd’hui en France et à travers le monde deux types de musulmans : la très grande majorité qui veut vivre sa religion de manière juste, paisible et apaisée, et une infime minorité d’islamistes radicaux qui instrumentalisent et dévoient le discours coranique en usant de la violence pour s’imposer dans la société. Je prends souvent l’exemple de l’Algérie où des groupes terroristes comme le GIA et le GSPC ont nuit considérablement à la société algérienne et dont les séquelles sont terribles. Nous tendons vers une même adversité en France. La décapitation du professeur Samuel Paty, l’attaque de la basilique de Nice, où trois personnes sont mortes égorgées à l’intérieur d’un édifice consacré à l’amour de Dieu. Ce sont des attentats terroristes qu’on ne peut pas accepter et qui peuvent engendrer une situation similaire à celle qu’a connue l’Algérie si les pouvoirs publics français ne prennent pas les mesures rigoureuses qui s’imposent.

J’ai eu des échanges très directs et francs avec le président Emmanuel Macron, après son discours du 2 octobre 2020. Je lui ai dit que je soutenais sa démarche à condition qu’elle ne soit pas électorale. Nous sommes à 18 mois des élections présidentielles. Il m’a assuré qu’il était déterminé à aller jusqu’au bout. Et je suis en train de constater qu’il agit. La société française mérite aujourd’hui un Islam véritable et paisible, pratiqué par des musulmans qui sont des citoyens français à part entière. J’ai beaucoup insisté auprès de lui pour dire ma forte préoccupation sur les éventuels « dégâts collatéraux » que peuvent subir les musulmans de France lors de la lutte contre l’islamisme radical. Ma vigilance sur cet aspect en ma qualité de Recteur de la Grande mosquée de Paris sera totale.

« Je donne toujours comme exemple l’Islam algérien »

Dans les mosquées, nous devons également faire notre travail. C’est à nous, responsables de lieux de cultes, de prendre véritablement notre part de responsabilité. Il appartient aux imams de porter un discours religieux qui vient contrecarrer l’instrumentalisation politique des groupuscules extrémistes. La responsabilité repose aussi grandement sur ceux qui ont accepté le Wahhabisme qui a détruit de nombreuses régions du monde et qui constitue aujourd’hui une plaie pour l’Islam de France. L’Islam authentique, avec ses valeurs universelles et humanistes, doit rayonner, harmonieusement avec les valeurs de la République. Je donne toujours comme exemple l’Islam algérien, celui de nos ancêtres, de l’Emir Abdelkader, qui a montré sa tolérance, sa fraternité et sa solidarité avec tous les êtres humains. On ne peut pas accepter qu’un islamisme morbide vienne nous imposer ses règles. Je pense que les autorités françaises l’ont enfin compris.

Mais il y a quand même cette stigmatisation des musulmans…

Il y a bien évidemment un sentiment antimusulman né de l’histoire. Nous voyons par exemple des partis d’extrême-droite qui n’ont jamais digéré l’indépendance de l’Algérie et qui continuent à considérer que les musulmans, même s’ils ne sont pas algériens, n’ont rien à faire dans ce pays. On voit certains médias qui s’évertuent à vouloir essentialiser et stigmatiser les musulmans. On parle de la théorie du « grand remplacement » chère à Eric Zemmour. Des pseudo-intellectuels propagent ce type de discours nauséabond et haineux. Malheureusement cela entraîne des actes antimusulmans. En même temps, grâce à la laïcité, à l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui consacre le principe de la liberté religieuse, les musulmans ont pu construire de nombreuses mosquées et vivre sereinement et sans restriction l’exercice de leur culte.

« On parle de la théorie du « grand remplacement » chère à Eric Zemmour »

Certains imputent la radicalisation d’une partie de la jeunesse aux « imams importés ». Qu’en pensez-vous ?

À des époques différentes, les autorités françaises ont passé des accords avec trois pays, l’Algérie, le Maroc et la Turquie, pour l’envoi d’imams détachés de ces États. L’Algérie a donc mis 120 imams à la disposition de la Grande mosquée de Paris – les Marocains en envoyant 30 et les Turcs 150, soit un total de 300 imams détachés. Le président Macron a annoncé au début de l’année dernière qu’il n’y aurait plus d’imams détachés à compter de 2024. Or ces accords sont une réponse à un contexte : la communauté musulmane en France est encore fragile et les mosquées ne peuvent pas assurer les charges des imams. Depuis 1981, date de l’accord entre la France et l’Algérie, nous n’avons jamais eu d’incident avec nos imams détachés. Ils sont fonctionnaires du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs, triés sur le volet selon leurs connaissances et leur expérience, et ont l’obligation de réserve.

D’un autre côté évoluent les imams autoproclamés, qui peuvent venir d’autres pays et qui suivent sans repère ni contrôle des idéologies néfastes. Tous les imams expulsés de France pour atteinte à l’ordre public, sont autoproclamés, prônaient un discours violent, tout en faisant du prosélytisme agressif.

La grande difficulté est de pouvoir former l’imam en France, parce qu’il n’a ni statut ni plan de carrière. L’Institut Al-Ghazali de la Grande Mosquée de Paris, depuis 1993, malgré maints efforts ne peut en l’état répondre aux besoins. Le défi principal est financier. Si l’Algérie ne peut plus prendre en charge les 120 imams qu’elle détache à ce jour, qui va les remplacer et qui va payer ceux que nous formons ?

Peut-on conclure que le président Macron fait fausse route en voulant former et « labelliser » les imams et en finir avec les imams détachés en 2024, alors que, comme vous le soutenez, ils n’ont jamais posé problème ?

Il faut connaitre le contexte en France. Vous imaginez que l’opinion publique peut difficilement comprendre que les imams qui officient dans les mosquées de France viennent de l’étranger.

En 2003 Nicolas Sarkozy parlait de l’Islam de France et non de l’Islam en France, comme un slogan politique. On est encore dans cette approche qui consiste à particulariser l’Islam en France. Certes, et c’est important, les musulmans de ce pays ne traversent pas toujours les mêmes difficultés qu’ailleurs. Certes, l’État algérien accorde un budget pour pourvoir au manque d’imams en France alors qu’il fait face avec beaucoup de courage à une situation complexe en Algérie. L’État algérien veut aider la communauté algérienne et surtout musulmane étant donné la séparation française de l’État et de l’Église, qui n’autorise pas le financement public des cultes. En définitive, le président Macron ne fait pas fausse route, mais la route sera longue. Je pense qu’il nous faut dix ans, voire plus, pour bénéficier d’imams vraiment formés en France. Le conseil national des imams n’est en ce sens pas une mauvaise chose parce qu’il va permettre d’écarter les imams autoproclamés, ceux qui n’ont pas de diplômes et qui ne véhiculent pas les valeurs authentiques de l’islam.

 « Le président Macron ne fait pas fausse route, mais la route sera longue »

Vous faites allusion à l’imam Hassen Chalghoumi ?

L’imam Chalghoumi est réduit à un phénomène médiatique. Sur le plan intellectuel, nous avons besoin de personnalités qui pourront rivaliser avec les imams formés en Algérie, en Égypte ou encore en Tunisie. Il faudra qu’émergent de nouvelles voix religieuses et des représentants cultuels de haut niveau dans les années à venir.

En parlant de représentants, comment évaluez-vous l’action du Conseil français du culte musulman (CFCM) dont vous êtes également le vice-président ?

Le CFCM a le mérite d’exister. À sa création en 2003, c’était la solution la moins mauvaise. Qu’on le veuille ou non, la plupart des sensibilités s’y retrouvent. Étant à l’intérieur de cette structure depuis sa création, je reconnais que le Conseil a beaucoup évolué. Les hommes se sont connus, les différentes sensibilités ont dialogué et son organisation reste perfectible.

Il faut aussi se rendre compte que le CFCM, qui est une simple association 1901, n’a aucun moyen financier. Nous sommes tous bénévoles. Les cotisations sont très modestes et ne couvrent même pas deux mois du budget de fonctionnement. Il y a des carences et des lacunes. La première, à mon avis, réside dans le fait que l’on ait donné au CFCM la mission de hiérarchiser la représentation des musulmans. Nous sommes dans un pays très jacobin où s’exprime le besoin d’une représentation unique. Mais il n’y a pas de clergé en Islam et le président du CFCM ne peut pas être considéré comme le chef de la communauté musulmane en France.

« L’imam Chalghoumi est réduit à un phénomène médiatique »

Je propose de créer le poste de « secrétaire général » du CFCM, qui reviendrait à un technocrate capable de faire avancer les dossiers au sein d’un conseil qui prendrait ses décisions de manière collégiale. On ne peut plus faire en sorte qu’une fédération assure une présidence hégémonique et joue le rôle de représentant unique de l’Islam de France. Je l’ai dit, nous sommes plusieurs fédérations porteuses de leur propre sensibilité.

Les critiques souvent acerbes de certaines personnalités de l’Islam de France sont par ailleurs exagérées. Le CFCM a naturellement des rapports avec l’État. Beaucoup de musulmans considèrent qu’il perd toute légitimité du fait de cette proximité. Or le CFCM n’est pas un syndicat, c’est une représentation. Son rôle n’est pas dans la contestation mais il est complètement autonome par rapport aux pouvoirs publics. De manière générale, je trouve qu’on demande trop au CFCM. On veut qu’il règle tous les problèmes de la communauté musulmane, ce que ne lui permettent ni ses prérogatives ni son histoire récente.

En tant que recteur de la Grande mosquée de Paris, vous faites l’objet d’attaques. Certains remettent en cause vos compétences et la « légitimité » de votre élection, critiquent votre action. Qu’avez-vous à répondre ? 

D’abord, ces attaques émanent d’un groupe très réduit d’individus sans envergure qui alimentent des ragots. Elles sont animées par la jalousie, l’envie et la malveillance. Personne n’a jamais contesté mon élection par les voies légales, se contentant d’allégations mensongères et répétées, espérant que leurs basses manœuvres deviennent une réalité. Les attaques ad hominem, lâches et perfides, ne me déstabiliseront pas et ne m’abaisseront jamais à y répondre.

Je regrette bien évidemment la virulence de ces propos calomniateurs, sans fondement, mais la réalisation de mes projets et de la mission que j’accomplis avec l’aide de Dieu les réduira à néant.

«  Personne n’a jamais contesté mon élection par les voies légales »

Vous êtes aussi critiqué par rapport à votre attitude vis-à-vis des autorités françaises. Dans un récent entretien à TSA, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Abderrahmane Dahmane, vous a reproché de « courir derrière Macron » …

Je suis recteur de la Grande Mosquée de Paris et de par mes fonctions, j’entretiens des rapports réguliers avec le président de la République et le ministre de l’Intérieur chargé des relations avec les cultes. Ces relations me permettent de dialoguer avec les pouvoirs et de défendre avec intransigeance les intérêts des musulmans.

Pourquoi tant de tiraillements au sein des représentants de la communauté algérienne en France ?

Dire qu’il y a des tiraillements dans la communauté algérienne, je le reconnais aisément et j’en suis moi-même extrêmement triste. L’union fait pourtant la force. Dans les autres communautés, ce n’est pas mieux, mais entre Algériens nous nous affrontons ouvertement. Dans toute organisation humaine, il y a des leaders qui veulent diriger. L’ambition n’est pas un vice ou un défaut. Elle le devient lorsqu’on est acharné ou que l’on utilise des méthodes critiquables. Il faut reconnaitre que l’égo de certains responsables empêche les volontés de s’exprimer pour le bien commun. C’est regrettable.

 « (…) mais entre Algériens nous nous affrontons ouvertement »

La meilleure réponse à vos détracteurs serait peut-être de dresser un petit bilan d’étape de votre action à la tête de la Grande mosquée de Paris en presque une année d’exercice, une année marquée notamment par la pandémie de Covid-19 et la crise sécuritaire…

Dès que j’ai pris mes fonctions à la tête de la Grande mosquée de Paris, j’ai tout de suite créé le « Conseil supérieur des sciences et de la culture » chargé de toutes les activités culturelles de l’institution. J’ai désigné à ce poste le Professeur émérite des universités Ahmed Djebbar, ancien ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche en Algérie. Le professeur de médecine Sadek Beloucif s’est joint à ce groupe composé de professeurs d’universités de haut niveau.

Ce Conseil a organisé des conférences avec l’universitaire Leili Anvar et Monseigneur Henri Teissier, archevêque émérite d’Alger qui nous a quittés il y a quelques jours. Malheureusement, compte tenu de la situation sanitaire, nous avons dû reporter plusieurs conférences dont une qui était prévue le 4 novembre dernier avec l’historien Benjamin Stora.

Au mois de février dernier, j’ai entamé un travail avec les imams sur la prévention de la radicalisation qui a donné lieu à la publication d’un fascicule intitulé « Prévenir la radicalisation ». Avec les imams, nous avons fait plusieurs séminaires en présentiel ou en visioconférence portant notamment sur ce dernier sujet d’importance.

Cela, en plus de l’organisation interne de la mosquée de Paris. On a travaillé sur les ressources humaines et réorganisé les structures, notamment sur les aspects religieux comme le service de la toilette mortuaire ou celui des imams.

« On se pose beaucoup de questions, en France, sur le sens de la religion musulmane »

Avec la situation sanitaire, j’ai pris la lourde décision de fermer la mosquée de Paris dès le début de la pandémie et j’ai mis en place une permanence de quatre imams qui répondaient aux questions que posaient les fidèles, des questions induites par cette situation inédite, comme les instructions des autorités sanitaires de ne pas laver les corps des victimes de la Covid, pour éviter la contamination.

Au mois de Ramadhan s’est posée la question des prières surérogatoires (tarawih) et là aussi les imams ont répondu aux préoccupations des fidèles. Parallèlement, nous avons diffusé sur les réseaux sociaux et les radios communautaires, notamment Radio Orient, des dars (cours religieux) quotidiens ainsi que des émissions culturelles sur l’histoire de la civilisation musulmane.

Il y a eu aussi plusieurs activités dans le cadre de la première édition de l’Été culturel de la Grande Mosquée de Paris et des Vendredis de la connaissance. Cette dernière association a été imaginée pour aller dans les quartiers sensibles, pour parler à certains jeunes marginalisés ayant une vision belliqueuse et extrémiste de la religion. Cette association « Les vendredis de la connaissance » a été créée avec l’ancien ministre Xavier Emmanuelli, fondateur du « Samu social ».

L’institut Al-Ghazali est un centre de formation dépendant de la Grande Mosquée de Paris. Une réforme profonde a été menée pour la mise en place d’un nouveau programme de formation des imams d’une durée de trois années, dispensé dans trois annexes : Les Mureaux, Lille et Marseille. Ce nouveau programme a débuté le 5 octobre dernier.

Ce même institut prépare un cycle de formation continue et un projet d’école allant de la maternelle au baccalauréat est en cours. Cet établissement d’enseignement aura la spécificité de former des élèves bilingues (français – arabe et amazigh), et proposera des cours d’éducation religieuse.

De nombreux défis se présentent à la Grande Mosquée de Paris et, jour après jour, je m’efforce de les relever.

On se pose beaucoup de questions, en France, sur le sens de la religion musulmane. Nous expliquerons par tous les moyens que l’Islam est une religion d’amour et non une religion mortifère qui cherche à s’imposer aux autres.

 

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