Économie

EXCLUSIF – Avant-projet de Loi de finances 2019 : les principales prévisions

Très légère hausse des recettes de l’État, contraction du volume des importations de marchandises et du déficit de la balance commerciale, un léger mieux dans les équilibres budgétaires, une nette baisse des dépenses d’équipement et une hausse sensible du budget de fonctionnement, telles sont les principales prévisions de l’avant-projet de la Loi de finances pour l’année 2019, indique le rapport de présentation du texte dont TSA a obtenu une copie.

Le texte est établi sur la base d’un baril de pétrole brut à 50 dollars US et un taux de change de 118 dinars algériens pour un dollars US. En outre, le texte prévoit un taux de croissance de l’économie nationale de 2.6% pour l’année 2019 (3.4% en 2020 et 3.2% en 2021) et un taux d’inflation de 4.5% (3.9% en 2020 et 3.5% en 2021).

Concernant la principale ressources en devises du pays, à savoir les exportations des hydrocarbures, elles devraient s’établir, selon les prévisions du gouvernement, à 33.2 milliards de dollars US, soit une diminution de 1% par rapports à la clôture de l’année en cours. Pour les années 2020 et 2021, les exportations passeront respectivement à 34.5 et 35.2 milliards de dollars.

Aussi, le gouvernement prévoit des importations des marchandises à 44 milliards de dollars (en légère hausse par rapport aux prévisions de la LF 2018). Le repli devrait s’accentuer en 2020 et 2021 (42.9 et 41.8 milliards).

En liaison avec cette évolution prévue des exportations d’hydrocarbures et des importations de marchandises, la balance commerciale devrait se porter mieux en enregistrant une décélération des déficits sur la période 2019-2021, indique le texte. Ces déficits se situeraient à 10.4 milliards de dollars l’année prochaine pour baisser à 8.2 milliards puis à 6.4 milliards en 2020 et 2021. Quant aux soldes de la balance des paiements prévus pour la même période, ils s’établiraient à -17.2 milliards de dollars en 2019, -14,2 milliards en 2020 et -14 milliards en 2021. Comme incidence directe d’un tel profil de la balance des paiements, l’encours des réserves de change sera impacté et se contracterait à 62, 47.8 puis à 33.8 milliards de dollars respectivement en 2019, 2020 et 2021.

C’est sur la base de ces indicateurs qu’est arrêté le budget de l’État pour la période considérée (2019), un budget qui « s’inscrit dans la continuité de la démarche qui consiste à maîtriser la dépense publique en vue d’une soutenabilité budgétaire permettant de réduire les tensions sur la trésorerie de l’État ».

Ainsi, les recettes budgétaires s’établiraient en 2019 à 6.507,9 milliards de dinars, en hausse de +0,2% par rapport aux recettes prévues en clôture de 2018. Quant aux dépenses, elles se situeraient à 8.502,2 milliards de dinars, en baisse de 1,5% par rapport à l’exercice en cours.  Ce qui induirait un déficit budgétaire de 9,2% par rapport au PIB.

Les dépenses de fonctionnement devraient augmenter de 7,5% à 4.954.5 milliards de dinars et les dépenses d’équipement se contracter fortement (-6.1% pour les autorisations de programmes qui baisseront à 2.601,7 milliards de dinars et -12.2% pour les crédits de paiements qui se situeraient à 3.547,7 milliards de dinars contre 4.043,3 milliards pour l’exercice en cours).

Les crédits de paiement destinés à l’investissement (1.486,3 milliards de dinars) devraient se concentrer à hauteur de 71% dans trois secteurs : le soutien à l’habitat, l’agriculture et l’hydraulique ainsi que les infrastructures économiques et administratives.

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