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Face au Bayern, le PSG en démonstration dans la cour des grands

A Paris, les recrues Neymar et Kylian Mbappé donnent désormais autant le tournis que les chiffres du mercato d’été: le Bayern Munich l’a appris à ses dépens en se faisant rosser par ce nouveau Paris SG (3-0), mercredi lors de la 2e journée de la phase de poule de Ligue des champions.

Le PSG, qui passait son premier gros test dans la cour des grands d’Europe depuis que son mercato à plus de 400 millions d’euros (pour attirer Neymar et Mbappé), a vécu une soirée parfaite face à un pâle Bayern Munich. Il prend la tête de son groupe B de Ligue des champions.

Dani Alves, lui aussi arrivé cet été, a rapidement ouvert le score sur un service en or de ‘Ney’ (2e), Edinson Cavani a inscrit le deuxième but sur un caviar de Kylian Mbappé (31e) et Neymar y est allé de son but après un nouveau numéro de la pépite française (63e).

Le Parc debout pour Mbappé

Mieux encore: si les recrues ont été au niveau attendu vu les sommes déboursées par Paris – le Parc a salué la prestation de Kylian Mbappé par une standing ovation à sa sortie (79e)-, l’ensemble de l’équipe s’est haussé à la hauteur de l’enjeu. Le capitaine Thiago Silva a été impitoyable en défense centrale, Thiago Motta royal dans la distribution du jeu, Edinson Cavani encore décisif. Et, dans les buts, Alphonse Aréola a été irréprochable de bout en bout, bien qu’un peu hésitant sur les sorties aériennes.

Le PSG d’Unai Emery avait certes déjà brillé cette saison en remportant ses huit premiers matches de la saison, dont un premier match de Ligue des champions survolé 5-0 au Celtic Park de Glasgow.

Mais il restait sur un match nul décevant à Montpellier (0-0) et surtout sur une polémique quant au tireur de penalty, opposant Neymar à Cavani. Mercredi, les deux hommes se sont donné deux accolades et la démonstration de l’équipe devrait calmer la polémique.

Car il a, par moments, flotté des airs de Saint-Valentin dans ce Parc des Princes: le dernier match de Ligue des champions qui s’y était déroulé, le 14 février, avait été la même démonstration collective face à un autre cador, Barcelone (4-0), en huitième de finale aller de la précédente édition de Ligue des champions.

Le souvenir du match retour, le cuisant 6-1 à Barcelone, relativise peut-être un peu la performance parisienne. D’autant que si celle-ci est indéniablement excellente, le PSG n’a quand même pas battu le meilleur Bayern Munich de l’histoire récente.

Ancelotti grand perdant

Les choix de Carlo Ancelotti n’ont pas été gagnants: sur les ailes, il a préféré au duo Franck Ribéry – Arjen Robben, Thomas Müller et James Rodriguez, qui n’ont que peu pesé sur le match. L’Italien a même dû opérer deux changements à la pause, en faisant entrer l’ancien Parisien Kingsley Coman et l’Allemand Sebastian Rudy (à la place de James et Corentin Tolisso).

Déjà contesté en Allemagne, l’Italien jouait gros sur ce match et la prestation de son équipe risque de ne pas calmer les ardeurs de ses détracteurs. La défaite pourrait aussi embarrasser ses dirigeants, si critiques du modèle de développement dopé aux millions d’euros du PSG.

Grâce à ce succès, Paris a en tout cas démontré que si “l’argent ne marque pas de buts”, comme l’avait asséné Robben avant la rencontre, débourser 400 millions d’euros pour deux joueurs de grande classe aide quand même à briller dans les grandes joutes européennes.

Ce mercato n’est pas sans risques puisque le club est désormais visé par une enquête de l’UEFA quant à sa “conformité avec l’exigence de l’équilibre financier”. Mais sportivement en tout cas, les arrivées d’Alves, ‘Ney’ et Mbappé semblent bien faire du PSG un candidat plus que jamais crédible à un joli parcours européen. Dans la cour des grands.

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