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France : Macron réélu, l’extrême droite progresse

Emmanuel Macron a été réélu ce dimanche 24 avril pour un deuxième mandat présidentiel de cinq ans en France, avec 58,8% des voix contre 41,2% pour sa rivale Marine Le Pen.

Le président sortant est sorti victorieux du deuxième duel d’affilée avec la candidate de l’extrême droite, lors du second tour de la présidentielle française qui a eu lieu ce dimanche 24 avril.

En 2017, Emmanuel Macron avait battu la candidate du Rassemblement national, ex-Rassemblement national, le parti fondé par Jean-Marie Le Pen, le père de Marine Le Pen.

Si l’issue de ce second tour ne faisait aucun doute avec des sondages qui donnaient Emmanuel Macron gagnant avec un écart de dix points, la présidentielle de 2022 a montré que l’extrême droite a gagné du terrain en France ces cinq dernières années.

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Il y a cinq ans, Emmanuel Macron était élu avec 66,1% des voix contre 58,8% en 2022.  Marine Le Pen, qui a obtenu 33,9% en 2017, a gagné sept points (selon des sondages). En 2002, son père avait obtenu 17,79% des voix au second tour de la présidentielle contre Jacques Chirac.

Même si la France n’a pas basculé cette fois dans l’extrême droite, cette dernière a toutefois réalisé un score historique. « C’est la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen », a taclé Eric Zemmour, qui a pourtant appelé à voter Marine Le Pen contre Emmanuel Macron.

Lors du premier tour, deux candidats de cette mouvance ont occupé la 2e et la 4e position : Marine Le Pen est arrivée deuxième avec 23% des voix et Eric Zemmour s’est emparé de la 4e place avec 7% des voix.

Cette avancée de l’extrême droite fait planer déjà le risque d’une victoire de ses candidats aux élections législatives de juin prochain. La menace de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir n’est pas totalement écartée. Si l’Elysée est épargnée, Matignon est désormais dans la ligne de mire des souverainistes et des extrémistes.

La France pourrait se retrouver avec un président sans majorité parlementaire et un gouvernement contrôlé par l’extrême droite, ou même l’extrême gauche.

Ce fameux troisième tour, évoqué déjà par les observateurs bien avant le second tour de la présidentielle, devrait acter la recomposition du paysage politique français, avec la montée des extrêmes (droite et gauche) et l’extinction des partis traditionnels : le Parti socialiste (gauche) et les Républicains (droite) qui ont dominé la vie politique française sous la cinquième République.

La bataille du troisième tour lancée

« La question de l’union des droites, un pari d’Eric Zemmour, sera à suivre de près lors du 3e tour, c’est-à-dire aux élections législatives », expliquait Brahim Kas, chercheur franco-algérien, en relations internationales, dans un entretien à TSA publié jeudi 21 avril.

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La bataille pour ce troisième tour a déjà commencé. Dès l’annonce des résultats préliminaires des présidentielles ce dimanche, le chef de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a réitéré son appel aux Français pour l’élire comme premier ministre en juin prochain.

A l’autre bout de l’échiquier politique français, le Rassemblement national et Eric Zemmour ont lancé la bataille des législatives en appelant les Français à leur faire confiance pour contrecarrer la politique du président Emmanuel Macron.

 « Le troisième tour commence ce soir », a lancé Jean-Luc Mélenchon qui a raté de peu l’accès au second tour le 10 avril dernier quand il a obtenu 22% des voix. Celui qui ambitionne de rassembler la gauche a noté que la France a « refusé clairement de confier son avenir » à l’extrême droite, et que Macron est le président le « plus mal élu des présidents de la Ve République. »

Avant de tendre, une nouvelle fois, sa main aux Français : « Un autre monde est encore possible si vous élisez une majorité de députés de la nouvelle Union populaire qui doit s’élargir ».

Après avoir échoué pour la seconde fois de suite d’être élue présidente de la France, Marine Le Pen, qui a estimé avoir obtenu une grande victoire ce dimanche soir avec 42% des voix, a lancé elle aussi la bataille des législatives pour conquérir Matignon. « Nous lançons ce soir la grande bataille électorale des législatives. Je mènerai cette bataille avec Jordan Bardella », a-t-elle dit, en affirmant que la « partie n’est pas finie ».

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