Économie

Gara Djebilet : l’Algérie veut attirer les investisseurs étrangers

L’Algérie a lancé officiellement le 30 juillet les travaux d’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet. Le 17 août, une première quantité de minerai de fer, estimée à 1000 tonnes, a été extraite, a indiqué la wilaya de Tindouf.

Ce mercredi 24 août, coup de théâtre. Le directeur du projet minier de Gara Djebilet, Ahmed Ben-Abbès, a quelque peu surpris en déclarant à la Radio algérienne qu’un appel d’offres international pour l’exploitation du gisement de Gara Djebilet sera lancé en septembre.

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« Nous souhaitons arriver à choisir les partenaires dans la mine de Gara Djebilet et dans les unités industrielles.  Le projet est grandiose, stratégique et structurant. Nous pouvons approvisionner en matière première l’industrie de la sidérurgique en Algérie en particulier les deux grands complexes : Tosyali et Bellara. Cette matière première est aujourd’hui importée », a-t-il ajouté. Alors de quoi est-il question ?

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« À mon avis il parle du lancement de l’avis d’appel d’offres national et international concernant les projets de transformation du minerai brut concassé en pellets. C’est selon les déclarations des responsables du projet que je fais cette lecture », a estimé l’ancien cadre de la sidérurgie au complexe d’El Hadjar, Smain Kouadria dans une déclaration à TSA.

Le projet de voie ferrée est finalisé

Selon M. Kouadria, le projet de voie ferrée pour transférer le fer extrait de la mine de Gara Djebilet, « est finalisé » et va faire l’objet d’appel d’offres national et international, ainsi que l’unité de transformation sur le site de Béchar, comprenant la transformation de minerai concassé en pellets et ensuite une aciérie pour la production de billettes pour fabriquer le rail. 

« Le cycle sera comme suit : extraction et concassage au niveau de la mine de Gara Djebilet, transport par camion jusqu’à Béchar puisqu’il n’existe pas de voie ferrée entre Tindouf et Béchar. Ensuite, la transformation du minerai brut concassé au niveau de l’unité d’enrichissement et pelletisation. Après, il y aura la fonte des pellets dans une aciérie qui fonctionne au gaz naturel ou bien à l’électricité pour obtenir des billettes soit pour les laminer et produire du rail ou bien du rond à béton », a détaillé Smain Kouadria. « C’est à peu près le projet de la 1ère phase 2022/2025 », note-t-il.

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