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Huile d’olive : l’Algérie se dote d’un labo de certification bio

Huile d’olive : l’Algérie se dote d’un labo de certification bio

L’Algérie se dote d’un laboratoire d’analyse de l’huile d’olive qui va permettre à la filière oléicole locale d’améliorer la qualité, de certifier le produit local et d’exporter davantage vers les marchés européens.

Le laboratoire d’analyse oléicole a été inauguré ce mercredi 13 décembre à la station de l’Institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne (l’ITAFV) à Takrietz, dans la wilaya de Béjaïa.

Le laboratoire a été réalisé dans le cadre du programme Pasa de soutien à l’agriculture en Algérie, financé par l’Union européenne. L’inauguration a été effectuée par l’ambassadeur de l’UE en Algérie, Thomas Eckert, en présence de hauts représentants du ministère de l’Agriculture et d’Olivier Rives qui a mené la première partie du programme Pasa dont l’objectif est de permettre aux oléiculteurs algériens d’améliorer la qualité de l’olive huile.

La mise en service de ce « laboratoire complet spécialisé en oléiculture » au profit de tous les professionnels de la filière, « constitue une étape majeure dans le développement de la filière oléicole algérienne », indique la délégation de l’Union européenne dans un communiqué.

Le laboratoire a bénéficié du soutien financier de l’UE et de la mise en œuvre par Expertise France, avec la coordination de l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (Inra), et bénéficiera d’une accréditation de l’Organisme national d’accréditation (Algerac) et de l’agrément du Conseil oléicole international (COI), ajoute la même source.

Avec un aménagement intérieur et extérieur aux normes internationales, des équipements de dernière génération, des personnels formés aux meilleures techniques de management de la qualité et une inscription dans le réseau international d’intercomparaisons du COI, le laboratoire de Takrietz contribuera au renforcement en cours de la chaine de valeur de la filière « huile d’olive algérienne, vierge et vierge extra » et à « la reconnaissance des huiles d’olive algériennes de qualité sur le marché domestique et les marchés internationaux », explique la même source.

Huile d’olive algérienne : une meilleure qualité pour plus de parts à l’international

Il s’agit aussi d’améliorer « la caractérisation des huiles produites dans la région » et de « diffuser la culture de l’analyse chez les professionnels », en plus de renforcer les capacités de projection à l’export des mouliniers et de faciliter la recherche sur l’oléiculture en Algérie.

« Ce nouveau laboratoire servira de fer de lance dans la politique de dégustation scientifique des huiles d’olive, la création de nouveaux panels de jurys et la quête de l’excellence oléicole basée sur les variétés, les terroirs et le savoir-faire de ce secteur », indique en outre la délégation de l’Union européenne.

Ce projet marque le parachèvement de l’engagement de 5 ans de l’UE dans le cadre du programme Pasa –Pôle Soummam, financé par l’UE à hauteur de près de 6 millions d’euros, a souligné Thomas Eckert.

« Grace aux activités menées en partenariat avec les partenaires algériens, nous avons pu former un nombre important d’acteurs dans le secteur et nous espérons contribuer, ainsi, à une amélioration significative de la qualité d’huile d’olive algérienne pour lui donner de meilleures perspectives à l’export », a déclaré l’ambassadeur.

« La filière oléicole en Algérie est en train de se structurer et il y a besoin, pour consolider les parts de marché sur le marché domestique et conquérir des parts à l’international, de disposer de tous les moyens de contrôle de la qualité de notre huile », a indiqué pour sa part le chef de projet Olivier Rives dans un entretien à TSA.

Il explique que le « marché international est essentiellement composé de huile d’olive extra vierge et d’huile d’olive vierge douce. Donc, il faut pouvoir attester ces qualités par les analyses physico-chimique et sensorielle, et ce laboratoire est entièrement équipé pour cela ».

L’expert explique que l’huile d’olive dans les zones de montagne de Kabylie est « effectivement naturelle » mais on ne peut pas dire qu’elle est bio parce que pour cela, « il faut faire une analyse de certification ».

Ce genre de certification n’existe pas encore en Algérie mais le nouveau laboratoire de Takrietz sera en mesure de démontrer que l’huile est « zéro résidus », a ajouté Olivier Rives.

En Algérie, il y a une « palette aromatique » d’huiles d’olive très importante que « nous sommes en train d’identifier et qui peuvent être mises en valeur grâce à l’analyse sensorielle », a ajouté M. Rives.

Autre élément encourageant pour l’oléiculture algérienne, « les prix à l’international sont promoteurs », a indiqué de son côté Rebiha Khaled, DG de l’ITAFV qui s’est félicité de toutes les actions engagées dans le cadre du Pasa.

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