Économie

Impact du coronavirus sur l’économie algérienne : ce que prévoit le FMI

Le produit intérieur brut réel (PIB) de l’Algérie devrait se contracter de 5,2% durant l’année 2020 suite à la pandémie du coronavirus ayant touché la planète, selon les données publiées ce mardi par le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales pour le mois d’avril.

« La pandémie de COVID-19 inflige des coûts humains élevés et croissants dans le monde entier. Protéger des vies et permettre aux systèmes de santé d’y faire face ont nécessité un isolement, du confinement et des fermetures généralisées pour ralentir la propagation du virus. La crise sanitaire a donc un impact sévère sur l’activité économique », indique le FMI dans son rapport.

Cette chute brutale du PIB réel de l’Algérie devrait cependant se redresser l’année suivante, puisque le FMI prévoit une croissance économique de l’ordre de 6,2% en 2021. La croissance économique de l’Algérie s’était établie à 0,7% en 2019.

Les données du FMI montrent également que les indicateurs de l’Algérie sont au rouge pour les deux années suivantes. L’indice des prix à la consommation devrait ainsi augmenter à 3,5% en 2020 puis à 3,7% en 2021, contre 2% en 2019. La balance courante devrait quant à elle diminuer de 18,3% en 2020 et de 17,1% en 2021. Elle avait diminué de 9,6% en 2019.

Le FMI prévoit également une hausse du taux de chômage en Algérie. Alors qu’il s’est établi à 11,4% en 2019, le taux de chômage devrait grimper à 15,1% cette année avant de descendre légèrement à 13,9% en 2021.

La chute du PIB réel au niveau de la région du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie et Libye) devrait s’établir à 6,2% en 2020. La contraction du PIB devrait cependant être moindre au Maroc (-3,7%) et en Tunisie (-4,3%) qu’en Algérie, prévoit le FMI. De la région Mena, seule l’Égypte parviendrait à maintenir une croissance positive durant l’année 2020, avec une croissance du PIB réel attendue de l’ordre de 2%. La croissance mondiale devrait quant à elle baisser de 3,3% en 2020.

Le rapport du FMI a été élaboré avant un nouvel accord, finalement conclu dimanche, entre membres de l’Opep et autres pays pétroliers pour réduire la production de près de 10 millions de barils par jour, afin de soutenir les prix et faire face à la chute de la demande, précise par ailleurs Zonebourse.

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