Économie

Importation du riz et des légumineuses par l’OAIC : Kamel Rezig s’explique

En Algérie, l’État accentue sa mainmise sur le commerce extérieur, avec la décision de confier l’exclusivité de l’importation du riz et des légumineuses à l’Office algérien des céréales (OAIC).

Lundi, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, s’est expliqué sur cette décision en mettant en avant la protection des consommateurs algériens et la lutte contre l’importation anarchique.

La décision de faire de l’OAIC, un monopole public pour l’importation de ces produits de large consommation en Algérie, a été rendue publique à travers une note adressée par le ministère du Commerce à l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) en date du jeudi 9 février dernier.

Sur la Télévision algérienne, le ministre du Commerce a d’abord tenu à rassurer les opérateurs économiques au sujet de l’approvisionnement en riz et légumineuses après l’octroi du monopole de l’importation de ces produits à l’OAIC.

Commerce extérieur : retour au monopole public

« Que les opérateurs économiques se rassurent. La matière première sera disponible à 100 %. Mais on va voir le programme avec l’OAIC combien de temps ça va prendre, un mois, deux, six », a expliqué Kamel Rezig à ce sujet.

Le ministre du Commerce a détaillé son argumentaire sur la décision de donner le monopole de l’importation des légumineuses et du riz à l’Office algérien des céréales (OAIC) qui a déjà l’exclusivité d’importer les céréales depuis l’été dernier.

Il a mis en avant « l’éradication » de l’importation à tout va qu’il a qualifié de « populiste ». « De grandes quantités (de ces produits) ont été importées à des sommes colossales alors que le citoyen n’a pas ressenti l’impact au niveau les marchés où les prix de vente étaient très élevés », a soutenu Kamel Rezig, allusion aux pratiques illégales de certains importateurs.

Le ministre a annoncé qu’en 2022, « on a eu du mal à commercialiser les légumineuses en Algérie en raison de l’importation », a-t-il ajouté.

Kamel Rezig a évoqué dans ses déclarations une nouvelle approche, dont la mise en pratique est confiée à l’OAIC, qui consiste à allier l’importation des quantités de légumineuses dont le pays a besoin et ceux produits en Algérie.

« Avec la poursuite de l’aide accordée à cette institution, nous allons arriver à des résultats », a promis Kamel Rezig.

 

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