Politique

La justice prononce la dissolution du RAJ

Le Rassemblement action jeunesse (RAJ) a été officiellement dissout sur décision de la justice ce mercredi 13 octobre, a annoncé cette association dans un communiqué

La procédure contre l’association a été engagée en mai dernier par le ministère de l’Intérieur qui lui reproche ses activités « en violation de la loi 12/06 régissant les associations et en contradiction avec les objectifs énumérés dans les statuts de l’association ».

Dans un communiqué rendu public le 26 septembre dernier, le RAJ avait rétorqué que ces accusations étaient basées sur « les activités publiques de l’association durant le Hirak », des activités qu’il considère « compatibles pleinement avec ses objectifs et son mandat d’association de jeunes activant pour la citoyenneté et la promotion de l’implication des jeunes à la gestion de la cité ».

L’association, engagée dans le Hirak depuis son déclenchement en février 2019, a noté qu’elle s’est impliquée dans le mouvement populaire « au côté de millions de citoyens-es et des organisations de la société civile en tant que force de proposition, de rassemblement et de médiation ».

Le tribunal administratif a fini par trancher ce mercredi 13 octobre, prononçant la dissolution du collectif créé en 1993, dans le sillage de l’ouverture démocratique après les événements d’octobre 1988.

« Le tribunal administratif tranche pour la dissolution du RAJ. C’est la dissolution de 28 années de militantisme et d’engagement pour la citoyenneté, la démocratie, les libertés et pour un Etat de droit. Le RAJ sera toujours ancré dans la société et dans les esprits de tous les militants pour la démocratie », a écrit Djalal Mokrani, membre de Raj, sur les réseaux sociaux.

« Avec la dissolution de Raj, une association de jeunes créée en 1993, de la dérive à la dictature, le pas est franchi, le pouvoir n’attaque pas seulement le Hirak, il revient même sur les acquis d’octobre 88. Heureux les martyrs qui n’ont rien vu, quant à nous, courage », a réagi pour sa part Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme (LADDH).

Depuis le déclenchement du Hirak en février 2019, 11 membres du collectif ont fait l’objet de poursuites judiciaires, dont 9 ont été incarcérés ou placés sous contrôle judiciaire, dont son président Abdelouhab Fersaoui.

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