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La leçon de Hafid Derradji à Youcef Belaili

C’est un commentaire plein de dépit que Hafid Derradji a signé dans le site Super One, à propos de la situation de l’international algérien Youcef Belaili.

Le joueur oranais vient de résilier son contrat avec le Stade Brestois en commun accord avec la direction du club, sur fond de révélations sur le comportement du milieu de terrain des Verts qui ne serait pas très professionnel.

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Beaucoup de choses ont été en effet dites avant et après la résiliation du contrat qui n’aura tenu que huit mois : simulation de maladie, absences aux entraînements, déplacements à Paris et Alger sans l’autorisation du club, dégradation de l’appartement mis à sa disposition…

Le joueur a tout démenti en bloc à travers le site officiel de la Fédération algérienne de football (FAF) et a accusé certaines parties de vouloir ternir sa réputation.

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Reproches vrais ou infondés, il reste que ce n’est pas la première fois que Youcef Belaili fait parler de lui en dehors des terrains et ce n’est pas là son premier contrat qui ne va pas à son terme.

Pire Belaili n’est jamais allé au bout d’un contrat. C’est ce que souligne le journaliste algérien de Bein Sport qui rappelle le parcours atypique de celui qui est considéré comme l’un des joueurs algériens les plus talentueux de sa génération.

Départ de l’ES Tunis en 2013 à cause de sanctions financières, suspension de quatre ans (ramenée à deux ans) par la FIFA pour dopage alors qu’il jouait à l’USM Alger, refus de rester sur le banc de touche à Angers, retour à Tunis et de nouveau résiliation du contrat pour signer en Arabie Saoudite puis au Qatar en enfin à Brest où il n’est resté que huit mois.

« Malgré son talent indéniable, le joueur a échoué dans toutes les expériences professionnelles tentées jusque-là », relève Hafid Derradji qui s’interroge sur les raisons qui seraient derrière une telle situation.

« Le talent seul ne suffit plus »

« Les analystes sont unanimes sur le fait que pour Belaili, le football n’est qu’un jeu qu’il maitrise et qui l’amuse et non un métier qui requiert une discipline, des sacrifices et des devoirs en contrepartie de ce qu’il perçoit », écrit le commentateur qui note l’influence du père du joueur qui lui fait office de manager.

Si, en équipe nationale, Belaili s’illustre et fait preuve de discipline, c’est parce qu’il n’y a aucun contrat financier entre les deux parties et le père-manager ne s’immisce pas dans le parcours de son fils en sélection.

 Soit tout le contraire de ses différentes expériences en clubs, où « le joueur est sous l’influence de son père qui se mêle des moindres détails, sans aucune connaissance du monde professionnel et de ses exigences », estime Hafid Derradji.

Quoi qu’il en soit, Youcef Belaili, l’un des meilleurs joueurs algériens actuellement, se retrouve sans club au milieu de la saison et l’image qu’il s’est forgée ne l’aidera pas à signer dans un club renommé, souligne Derradji.

Il lui reste la possibilité de s’engager avec un club algérien au prochain mercato d’hiver, et dans ce cas, il lui sera difficile de rebondir en Europe ou même dans le Golfe, « même s’il se défait de l’influence de son père et engage le meilleur manager du monde », regrette le journaliste de Bein Sport. « Le talent seul dans le monde du football ne suffit plus », conclut-il.

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