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L’Algérie condamne les propos d’un ministre israélien sur la Palestine

“Choquant”, “scandaleux”, “indigne” ou “irresponsable”. Telles ont été les réactions d’un grand nombre de pays dont l’Algérie aux propos tenus par le ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich sur les Palestiniens.

Se trouvant à Paris, Bezalel Smotrich a déclaré devant une assemblée réunissant certains membres de la communauté juive en France, qu’ « il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien”.

Ces propos sont un énième dérapage de la part d’un membre du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou.

Figure centrale de ce gouvernement, Bezalel Smotrich, chef du Parti sioniste religieux, a été nommé responsable de l’administration civile des colonies de Cisjordanie occupée à la fin du mois de février. Cette responsabilité était jusqu’ici exercée par l’armée.

L’Algérie dénonce une « idéologie négationniste »

Ces déclarations ont provoqué une série de condamnations dans le monde. L’Algérie, via un communiqué du ministère des affaires étrangères, a fermement condamné les propos du ministre israélien.

Elle a dénoncé des “déclarations provocatrices, tenant d’une idéologie négationniste qui conteste le droit du peuple palestinien à exister et à établir son État indépendant”.

L’Algérie a condamné avec la « même fermeté » l’utilisation par ce ministre d’une carte d’occupation « expansionniste » qui inclut les territoires de la Jordanie, ainsi que les « territoires palestiniens occupés ».

« Ce comportement agressif, qui s’ajoute à une série de violations systématiques commises par la puissance occupante contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints dans un dessein expansionniste très dangereux, constitue une violation flagrante de la légalité internationale et une menace directe à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans toute la région », ajoute le communiqué du ministère des Affaires étrangères.

L’Algérie a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à assumer ses responsabilités pour faire respecter la légalité internationale en Palestine occupée.

La Jordanie également visée

Autour de Benyamin Netanyahou, ce gouvernement israélien est considéré comme le plus agressif de toute l’histoire israélienne, avec des figures du sionisme religieux et des partisans acharnés de la colonisation des territoires palestiniens qui rejettent tout compromis ou reconnaissance des droits du peuple palestinien.

Durant sa prise de parole, Bezalel Smotrich ne s’est pas limité à nier l’existence du peuple palestinien, il s’est aussi affiché avec une carte d’Israël incluant non seulement tous les territoires palestiniens occupés, mais aussi une large partie de la Jordanie.

Malgré l’accord de paix en vigueur entre les deux pays depuis 1994, ce geste a suscité la colère de la Jordanie, ou le parlement national a voté pour l’expulsion de l’ambassadeur israélien à Amman en représailles à ce qu’il considère comme une “atteinte grave à l’intégrité territoriale du pays, et une violation des traités et des normes diplomatiques” entre les deux pays.

Dans ce contexte, ces propos sont dans la continuité de la politique menée par le ministre de la sécurité Itamar Ben Gvir, autre figure de l’extrême droite religieuse au pouvoir et fervent défenseur des colonies.

Celui-ci a d’ailleurs annoncé mardi la réhabilitation de quatre colonies évacuées en 2005, envisageant même de restaurer la présence israélienne dans la bande de Gaza.

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