Économie

L’Algérie importe de la sardine pour casser les prix

Après les viandes, l’Algérie a décidé d’importer de la sardine pour casser les prix de ce poisson qui atteint 1.500 dinars le kilogramme. La sardine tunisienne est déjà sur les marchés en Algérie.

À Constantine, elle est proposée au prix de 500 dinars le kilogramme, soit un tiers du prix de la sardine locale.

Produit de large consommation, ce poisson bleu est devenu hors de portée pour de larges couches de la société algérienne à cause de son prix qui n’a pas cessé d’augmenter ces dernières années, atteignant le pic de 1.500 dinars le kilogramme cet hiver.

Le poisson dit du « pauvre » s’est transformé ainsi en un produit de luxe, alors que les prix des autres types de poissons et les crustacés sont devenus exorbitants en Algérie.

Pour casser les prix de la sardine, l’Algérie a décidé de recourir à l’importation depuis la Tunisie.

« Nous avons étudié de nombreuses demandes d’importation de certains produits de la pêche en provenance des pays voisins, comme la Tunisie et la Mauritanie, dans le but de couvrir une partie des besoins du pays après que l’Algérie ait connu une période très difficile, principalement liée aux fluctuations météorologiques et à l’évolution des courants marins », a expliqué ce mardi, au quotidien El Khabar, un responsable au ministère de la Pêche de l’aquaculture.

Algérie : de la sardine tunisienne à 500 dinars le kilo

Il a ajouté qu’une première quantité de 10 de tonnes de sardines a été importée par des importateurs de Constantine. Les sardines tunisiennes ainsi importées ont été distribuées dans plusieurs villes de l’Est du pays comme Constantine, Skikda, Sétif, Batna.

Il a fait état de « l’arrivée de quantités supplémentaires de sardines dans le but de créer un équilibre et une stabilité des prix qui atteignent aujourd’hui des chiffres records ».

Le même responsable a précisé que la sardine importée par l’Algérie est « fraîche qui respecte toutes les conditions de conservation et de distribution ».

Il a ajouté que cette opération se « poursuivra tout au long du mois du Ramadan » et fera l’objet d’un processus d’évaluation avec la possibilité de le prolonger jusqu’au mois d’avril, alors qu’on s’attend à une amélioration de la production nationale de la sardine.

Selon une étude du ministre de la Pêche de l’aquaculture, la production algérienne de sardine « diminue chaque année entre les mois de décembre et mai » par rapport à celle enregistrée le reste de l’année.

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