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L’Algérie rappelle son ambassadeur à Paris pour « consultations »

L’Algérie rappelle son ambassadeur à Paris pour « consultations »

La crise diplomatique prend de nouvelles proportions entre Alger et Paris. Quatre jours après avoir convoqué l’ambassadeur de France à Alger François Gouyette en réaction à la décision de Paris de réduire drastiquement le nombre de visas aux Algériens, l’Algérie a pris une nouvelle mesure ce samedi.

La présidence de la République a annoncé dans un communiqué que l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Mohamed Antar Daoud a été convoqué pour « consultations ». Elle a ajouté qu’un communiqué sera publié ultérieurement sur ce rappel. La Présidence algérienne n’a pas précisé les raisons de ce rappel.

Si François Gouyette a été convoqué au ministère des Affaires étrangères (MAE) à cause de l’affaire des visas, le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris est dû, sans doute, aux déclarations du président français Emmanuel Macron sur le « système militaire algérien » et la « nation algérienne ».

Le président Macron, dont les propos ont été rapportés par le journal Le Monde, s’est exprimé jeudi 30 septembre lors d’une rencontre avec 18 jeunes, descendants d’acteurs de la Révolution algérienne.

« Je ne parle pas de la société algérienne dans ses profondeurs mais du système politico-militaire qui s’est construit sur cette rente mémorielle. On voit que le système algérien est fatigué, le Hirak l’a fragilisé », a-t-il dit. Le président Macron a évoqué un « bon dialogue » avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. « Mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur », a-t-il déclaré.

Dans ses échanges avec les 18 jeunes, le président Macron a évoqué l’épineuse question mémorielle qui empoisonne les relations entre les deux pays. « La nation algérienne post-1962 s’est construite sur une rente mémorielle, et qui dit : tout le problème, c’est la France. ».

Sur la réduction drastique du nombre de visas accordés aux Algériens, le président français a été plus précis en affirmant qu’«il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. »

« On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder », a-t-il promis en ajoutant : « On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement ».

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