Économie

« L’Algérie va accueillir un événement majeur dans les assurances »

L’Algérie accueille, du 27 au 31 mai, la 49e conférence de l’Organisation africaine des assurances (OAA). Cette conférence a pour thème : « La contribution de l’assurance aux défis de la sécurité alimentaire en Afrique »,.

En sa qualité de président de la commission de communication, du sponsoring et du protocole au niveau du comité local d’organisation de la 49e conférence de l’OAA, Hassen Khelifati, PDG d’Alliances Assurances, s’est exprimé dans un entretien accordé à TSA sur l’événement qui se tiendra en Algérie à la fin du mois de mai.

TSA : Quels sont les objectifs de l’organisation de la 49e conférence de l’Organisation africaine des assurances en Algérie ?

Il s’agit d’un rendez-vous majeur, un des plus importants événements économiques de l’année 2023.

On espère avoir environ 1200 participants venus des cinq continents, 500 participants algériens ainsi que des intervenants dans le monde des assurances.

Nous avons de nouveaux défis en Afrique comme la sécheresse et les calamités naturelles en général.

Les assureurs doivent apporter des réponses et des couvertures. Le thème est sur la sécurité alimentaire et cela cadre avec les orientations du gouvernement algérien en ce qui concerne la sécurité alimentaire, énergétique et sanitaire auxquelles on peut ajouter la sécurité numérique puisque notre pays entame un processus de numérisation.

Quel impact peut avoir l’organisation de la conférence de l’OAA sur le marché algérien des assurances ?

Pour l’image de notre pays, organiser un événement de cette ampleur est un défi logistique important avec environ 1200 participants étrangers.

Les 500 participants algériens vont se frotter à leurs homologues venus de tous les continents. Il y aura des échanges, des conférences de haut niveau avec des recommandations notamment dans le domaine du risque agricole.

Le marché des assurances agricoles est très vaste. Nous avons besoin de produits complexes pour répondre aux besoins.

Sur le plan économique, quel intérêt pour l’Algérie d’organiser un tel événement ?

D’abord, cet événement coûte zéro dinar à l’Algérie. Les participants prennent en charge leur voyage, leur hébergement et paient leur place également.

La conférence va donner une visibilité internationale. Des intervenants de haut niveau participeront à cette conférence. Cela permettra aux cadres algériens de côtoyer des experts internationaux.

Quel rôle peut jouer la conférence dans la promotion de l’Algérie auprès des investisseurs étrangers ?

Bien évidemment, cela peut avoir un rôle important. Il y a des lois qui sont promulguées pour encourager les opérateurs étrangers à venir investir en Algérie.

La loi sur l’investissement a été promulguée, celle sur la monnaie et le crédit est en cours d’adoption. Le président de la République a parlé d’une loi sur le foncier industriel.

Ce genre d’événement va fournir une image du pays. Les délégués participants vont sortir, échanger, rencontrer les représentants de leurs ambassades en Algérie. Ils sont eux-mêmes ambassadeurs de leurs pays respectifs.

Au-delà de la conférence, cela nous interpelle pour accélérer les réformes structurelles du marché algérien.

On doit offrir aux opérateurs locaux et étrangers un système bancaire – financier, y compris dans sa partie assurances, à la hauteur des défis. Mais cela ne peut pas se faire sans réformes structurelles.

Depuis 17 ans, il n’y a pas eu de réformes structurelles dans les assurances. Quand on voit les tarifs dans l’assurance automobile, cela ne constitue pas un motif encourageant pour l’investissement des opérateurs étrangers.

Nous avons le tarif le plus bas au monde qui met en danger l’existence même des compagnies d’assurance algériennes.

Notre revendication est la création d’une autorité de régulation indépendante et aussi la révision des tarifs de l’assurance automobile. Aujourd’hui, pour chaque dinar encaissé, les compagnies paient 8 dinars en sinistralité. On n’est pas compétitifs mais on peut l’être rapidement si les réformes sont faites.

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