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« L’Algérie va connaître une rentrée scolaire des plus difficiles »

« L’Algérie va connaître une rentrée scolaire des plus difficiles »

Les préparatifs de la rentrée scolaire 2022-2023 sont au menu du Conseil des ministres que préside ce dimanche le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Le ministère de l’éducation nationale n’a toujours pas annoncé de date de reprise des élèves. Si les personnels administratifs reprennent ce dimanche et les enseignants le mercredi 31 août, le flou total demeure au sujet de la rentrée des élèves, au grand dam de leurs parents et des syndicats d’enseignants.

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Mardi dernier, le ministre de l’Éducation, Abdelhakim Belabed, a déclaré que les dates de la rentrée scolaire pour les élèves seront « prochainement annoncées ».

« Une surcharge des classes sans précédent »

Le syndicaliste Messaoud Amraoui alerte que la rentrée 2022/2023 sera l’une des plus difficiles que l’Algérie n’ait jamais connu, mettant en garde notamment contre la surcharge des classes.

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« L’Algérie connaîtra la rentrée la plus difficile de son histoire dans le cas d’une reprise ordinaire, c’est-à-dire sans le mode d’enseignement par groupes », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

 « Il en résultera une surcharge des classes sans précédent, et le nombre d’élèves pourrait atteindre dans une seule classe 60 voire plus dans certaines régions. Cela à cause du manque d’anticipation, sachant que la construction des établissements scolaires a connu un rythme de réalisation très lent tout au long de la conjoncture exceptionnelle liée à la pandémie de Covid-19 », a pointé le syndicaliste.

Selon lui, cette situation pourrait inciter le ministère de l’éducation à prendre des mesures comme le recours au système de l’enseignement par groupes, déjà adopté en 2020 et en 2021 dans le cadre de l’application du protocole sanitaire lié au Covid-19 dans l’éducation nationale.

Autre possibilité, selon Amraoui, le ministère pourrait réquisitionner les bibliothèques en salles pédagogiques ou même enseigner le samedi.

« Toutes ces mesures, nous pensions qu’elles faisaient partie du passé. Néanmoins, la réalité suggère un retour à ces mesures pour alléger la surcharge des classes, considérant que c’est un moindre mal », a souligné Amraoui.

Et de livrer sa conviction que ce sont ces mesures qui s’appliqueront, et le système de groupes pourrait être reconduit même sans la pandémie de Covid « et ce en raison du manque d’infrastructures pour accueillir les élèves ».

Selon Amraoui, la communauté éducative devrait donc faire le deuil des « classes pilotes » avec pas plus de 20 élèves afin d’assurer un meilleur encadrement pédagogique. « Dans les conditions actuelles, c’est du domaine de l’impossible », regrette le syndicaliste.

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