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Le FFS dresse un tableau noir de la situation en Algérie

Le FFS dresse un tableau noir de la situation en Algérie

Le FFS, par la voix de Hakim Belahcel, membre de l’Instance présidentielle du parti, a dressé ce vendredi 16 septembre un tableau noir de la situation sociale, politique et économique en Algérie.

« Après un été difficile (…), le peuple algérien s’apprête à vivre une rentrée sociale particulièrement pénible, et insupportable pour les catégories les plus vulnérables », a-t-il dit d’emblée dans un discours prononcé à l’occasion de la tenue de la session ordinaire du conseil national du FFS.

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Belahcel a enchaîné en pointant du doigt la responsable du pouvoir par son manque d’anticipation dans les incendies meurtriers qui ont endeuillé cet été l’Algérie.

« Nous n’avons pas cessé d’alerter les autorités de notre pays sur la nécessité de tirer les enseignements des incendies  de l’été dernier et des conséquences désastreuses sur le plan humain et matériel , notamment en Kabylie, et de parer au pire en mobilisant tous les moyens humains, matériels et financiers  afin d’éviter ainsi que se reproduisent les drames  qu’ont vécu plusieurs centaines de familles algériennes avec des pertes inestimables et des répercussions néfastes et durables sur l’environnement et l’écosystème », a rappelé M. Belahcel.

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Pour lui, ce « défaut d’anticipation » est d’autant plus « inexplicable » alors que l’Algérie dispose de moyens avec l’augmentation « significative » des recettes financières générée par la flambée du pétrole et du gaz sur le marché mondial.

« Comment donc ne pas souligner la responsabilité des autorités dans cette mauvaise gestion des affaires publiques ? », s’interroge  le membre de l’Instance présidentielle du FFS, en soulignant que les « pouvoirs publics n’arrivent pas à se débarrasser des vieilles pratiques héritées des gestions antérieures, reproduisant les mêmes erreurs et conduisant aux mêmes impasses. »

« Comment dès lors croire que notre pays est sur la voie du changement alors que le pays vit un statu quo politique, une stagnation économique et une régression des libertés individuelles et collectives à travers des dispositifs juridiques contraires à l’Etat de droit ? », s’interroge encore Hakim Belahcel.

Le membre de l’Instance présidentielle du FFS a poursuivi son constat sombre en affirmant que le peuple algérien, qui a subi une « perte considérable du pouvoir d’achat », se « sent abandonné ».

Dialogue

 « Les mesures prises récemment en faveur du pouvoir d’achat ne sont hélas pas de nature à soulager nos concitoyens qui font face à l’augmentation de tous les prix, à la difficulté à accéder aux services sociaux de base et à la multiplication des pénuries notamment dans le domaine pharmaceutique », souligne-t-il.

Belahcel met en garde sur les conséquences de ce « contexte social délétère » qui est « devenu un terrain fertile à la prolifération du phénomène du banditisme organisé, des trafics de toutes sortes, des fléaux sociaux. »

Dans la foulée, M. Belahcel renouvelle la disponibilité du FFS à « s’engager dans un processus politique consensuel de sortie définitive de la crise. »

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Il estime qu’un processus démocratique en Algérie dépend de la « volonté politique du pouvoir algérien de rétablir les libertés politique, syndicale et médiatique et d’acter la libération des détenus politiques et d’opinion. »

Dans son discours, Hakim Belhacel a abordé la rentrée scolaire et la cherté des fournitures, en lançant un appel aux pouvoirs publics pour « débloquer les budgets adéquats pour alléger la facture onéreuse des fournitures scolaires et d’apporter des aides financières suffisantes aux familles les plus nécessiteuses de plus en plus nombreuses. »

Il appelle aussi à « soustraire l’enseignement des langues étrangères de toute instrumentation démagogique et populiste, dans l’intérêt de nos enfants », allusion à l’introduction à pas forcé de l’anglais en 3e année primaire.

Au nom du FFS, M. Belahcel en « exige la réhabilitation de la langue Amazigh dans son statut naturel et légal comme langue nationale et officielle, en lui attribuant les moyens humains, pédagogiques et matériels nécessaires pour son épanouissement et la généralisation de son apprentissage. »

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