Consommation

Les prix des légumes flambent la veille du Ramadan

À la veille du Ramadan qui commence en Algérie mardi ou mercredi, la mercuriale s’envole. Sur les marchés, les fruits et légumes affichent des prix en hausse. La tomate qui se vendait il y a encore un mois entre 50 et 60 DA affiche un prix insolent de 150 DA le kilogramme, la pomme de terre affiche 75 DA/kg contre un maximum de 55 DA le kilogramme il y a encore un mois.

C’est le même prix de l’oignon dont le kilo n’excédait pas 40 DA, il y a quelques jours seulement. La courgette frôle les 100 DA/kg contre 60 DA/kg , il y un mois.

Ce sont quelques exemples des prix constatés sur les étals des marchés à moins d’une semaine du début du mois sacré. En outre, l’huile de table est introuvable dans les commerces d’Alger, et les fruits sont hors de prix. La datte frôle les 1000 dinars le kilo, la pomme est cédée entre 250 DA et 500 DA.

Un constat qui ne surprend guère Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection du consommateur (Apoce) qui en appelle à une consommation raisonnable des ménages.

« Pour nous en tant qu’association c’était attendu. On a dit depuis plus d’une semaine que la hausse des prix sur certains produits était une évidence mais que ces hausses ne devraient pas être importantes », rappelle-t-il dans une déclaration à TSA.

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Absence de marchés de proximité

« Il y a une hausse sur trois ou quatre légumes très utilisés durant le mois de Ramadan. Ce n’est pas la première fois que cela arrive », relève-t-il, avant d’inviter les consommateurs à « essayer de rationaliser leurs achats et de n’acheter que ce dont ils ont besoin ».

« Surtout ne pas abuser », insiste Zebdi, allusion à la frénésie d’achat qui s’empare des ménages à l’arrivée d’occasions comme le mois de carême.  Le président de l’Apoce se laisse à espérer que les prix se stabiliseront par le fait de la consommation responsable des consommateurs.

« Je le dis clairement, en tant qu’organisation des consommateurs, nous n’attendons pas grand-chose des opérateurs économiques », regrette Zebdi qui salue « quelques initiatives » prises par certains opérateurs comme cet industriel qui compte ouvrir, à partir du lundi 12 avril, un point de vente de viande blanche «  à des prix compétitifs », soit à 250 DA/kg.

Questionné sur l’absence de points de vente de proximité, Mustapha Zebdi pointe la responsabilité des autorités locales. « Malheureusement, on n’a pas vu de points de vente officiels », déplore-t-il.

Quelle est l’alternative ? L’Apoce suggère de laisser les commerçants ambulants activer et ainsi participer à baisser les prix en assurant une disponibilité suffisante des produits essentiels.

« Nous avons toujours défendu ces vendeurs ambulants parce que, malheureusement, nous n’avons pas de structures accueillant des marchands réguliers. Je prends juste l’exemple de la capitale où il y a des communes qui n’ont même pas de marché communal », déplore-t-il.

À plusieurs reprises, les autorités publiques ont annoncé le déploiement de marchés de proximité, des annonces qui se révèlent comme de simples effets d’annonce sans aucune suite.

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