Économie

L’Italie réduit sa dépendance au gaz russe grâce à l’Algérie

L’Algérie et l’Italie renforcent leur coopération énergétique à l’occasion de la visite à Alger ce lundi 11 avril du président du Conseil des ministres italien Mario Draghi qui a annoncé la signature d’un accord gazier entre les deux pays.

Ce dernier est venu spécialement pour acheter plus de gaz algérien afin de réduire la dépendance de son pays vis-à-vis du gaz russe, dans le contexte de la guerre en Ukraine. Comme prévu, M. Draghi a obtenu ce qu’il voulait.

 

A l’issue de sa rencontre avec le président Abdelmadjid Tebboune, le premier ministre italien a annoncé la signature d’un nouvel accord gazier pour l’augmentation des exportations de gaz algérien vers l’Italie. Cet accord a été signé entre le groupe public algérien Sonatrach et le géant énergétique italien ENI, selon M. Draghi.

« Après la crise en Ukraine, l’Italie s’est rapidement organisée pour réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe », a-t-il expliqué, en soulignant que la signature de l’accord entre Sonatrach et ENI est une « réponse significative pour atteindre cet objectif stratégique » qui est la réduction par l’Italie de ses importations de gaz russe qui représentent 40% de sa consommation.

Réduire la dépendance de l’Italie vis-à-vis du gaz russe

Draghi n’a pas donné de détails sur le contenu de cet accord et les nouvelles quantités de gaz algérien qui seront livrées à l’Italie. Dimanche, la chaîne Al  Arabiya a rapporté que Alger et Rome vont signer un accord permettant à l’Algérie d’ augmenter de 50% ses exportations de gaz vers l’Italie.

Outre la conclusion d’un accord dans le gaz, l’Algérie et l’Italie ont signé ce lundi 11 avril un mémorandum d’entente dans le domaine énergétique, toujours selon le premier ministre italien qui a affiché la disponibilité de son pays à travailler avec l’Algérie dans la transition énergétique.

Depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février dernier, l’Italie s’est rapidement tournée vers l’Algérie pour augmenter ses importations de gaz algérien, afin de réduire ses achats de gaz russe.

Dès la première semaine du déclenchement de la guerre en Ukraine qui a été suivie d’une série de sanctions de l’Occident à l’égard de la Russie, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio s’est rendu à Alger, suivi par une délégation de hauts responsables du géant ENI, pour discuter d’une hausse des livraisons de gaz algérien.

 Grâce aux bonnes relations entre les deux pays et dans un contexte de tensions entre Alger et Madrid sur la question du Sahara occidental, l’Algérie a rapidement obtenu une hausse des livraisons de gaz de l’Algérie.

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