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Lutte contre l’émigration clandestine : l’Algérie prépare de nouvelles lois

Lutte contre l’émigration clandestine : l’Algérie prépare de nouvelles lois

Le ministre de la Justice, Abderrachid Tebbi, a annoncé mardi que deux projets de lois pour lutter contre le trafic de drogue et la traite des humains sont en préparation ainsi que l’émigration clandestine.

Les deux textes devraient être transmis au Parlement incessamment. « Ce sont deux fléaux qui ont connu une importante progression ces derniers temps » en Algérie, a reconnu le Garde des Sceaux, ajoutant que le texte sur la traite des humains est au niveau du gouvernement.

Il sera suivi dans les prochains jours par le texte sur la lutte contre le fléau du trafic de drogue. « Il ne s’agit pas uniquement de durcir ses sanctions. On est en train de tout repenser, la législation et les pratiques », a déclaré Abderrachid Tebbi aux médias au siège du Conseil de la Nation.

Il a ajouté qu’en ce qui concerne le phénomène de la harga (émigration clandestine), il s’agit d’accompagner le jeune candidat à l’émigration clandestine.

« Nous les combattrons avec toute la vigueur voulue »

« On le sauve, on l’accompagne psychologiquement. C’est notre nouvelle vision », a expliqué le ministre de la Justice qui se dit néanmoins intraitable avec les réseaux qui exploitent ces candidats. « Nous les combattrons avec toute la vigueur voulue », a assuré M. Tebbi.

Le fléau de l’émigration clandestine, qui continue de faire son lot de victimes, a pris de l’ampleur ces derniers mois en Algérie.

Le 16 mai, 11 migrants algériens sont morts noyés au large de Tipaza, après le naufrage de leur embarcation. Les drames se suivent et se ressemblent. Dans une précédente déclaration à TSA, le sociologue Rabeh Sebaa a critiqué la démarche suivie pour lutter contre ce phénomène.

Selon lui, les sanctions « ne sont pas dissuasives », relevant que les motivations des candidats à l’émigration clandestine ne sont pas que purement matérielles.

« Quand un jeune voit son avenir complètement bouché, c’est normal qu’il songe à partir. La harga ne devient pas qu’un problème d’ordre logistique et matériel. Il y a des gens bien nantis qui prennent le chemin de la harga. Même s’ils n’ont pas un emploi conventionnel, ils ont de quoi gagner aisément leur vie », a-t-il relevé.

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